Un magnifique livre « leporello » reprenant la représentation des saisons, thème si cher au cœur des artistes japonais. Ce décor sublime les couleurs du pays du soleil levant, de la majesté des vues d'hiver à la floraison des mythiques cerisiers, symboles du renouveau. Ces grands voyageurs que sont Hokusai et Hiroshige ont révolutionné l'art de l'estampe. Ils l'incarnent de manière intrinsèque et vont laisser une empreinte indélébile, suivis par d'autres artistes tels que Gatukei, Hasui ou Kuniyoshi.

De toutes les publications autour de Basquiat, cette monographie est la plus conséquente.
Ce pionnier à la frontière de plusieurs mouvements va casser les codes et montrer un art singulier où l'émotion est immédiate. Sa peinture est pleine de vie, à la fois juvénile et violente. Il puise son inspiration dans les rues de New York où il va connaître une ascension fulgurante. Ascension qui va sans doute lui brûler les ailes, et la descente en sera plus douloureuse et même fatale. Dans un format XL, l'éditeur nous comble par la qualité et la taille des reproductions qui suivent l'évolution de ce génie de la couleur. On apprécie son travail réalisé sur différents médiums, racontant une histoire proche de la bande dessinée et du Street Art.

À l'image de ce qu'il avait fait dans "10 chaises" et "5 maisons", Dominique Ehrahrd continue son cycle pop-up sur l'univers du design et de l'architecture.
Cette fois-ci, il nous conte l'histoire des jouets des plus grands designers : le poisson à tirer de Calder, les marionnettes de Paul Klee, André Hellé et son arche de Noé ou l'incroyable brouette de Gerrit Rietveld.
Un objet graphique et soigné à l'ingénierie papier à la fois savante et efficace. Une mise en scène qui se suffit à elle-même et qui permet de sublimer ces merveilles d'antan. À la fin du volume, une notice détaillée de chaque objet permet de comprendre de quel mouvement artistique il s'agit. Idéal si vous cherchez un cadeau original et percutant.

Sophie Pujas continue son travail de mise en valeur du Street Art. Après "Poésie urbaine"en 2015 et "Jeux éphémères" en 2016, l'auteure s'est intéressée à la part d'animalité dans l'expression du geste de ces artistes. L'idée est de « jouer avec la ville. Le détournement est un dialogue avec l'urbain, ludique et joyeux. Il s'agit de réinventer les lieux à partir de leurs singularités ou de leurs aspérités. La ville s'apparente à une toile précieuse, justement parce qu'elle n'est pas vierge mais grouillante de possibles à révéler. » C'est toujours un plaisir d'observer cette poésie qui anime et habite la ville. Les animaux semblent nous observer et reprennent petit à petit un espace qu'on leur a peut être enlevé !

Lire cet album, c'est comme faire un rêve éveillé. Il permet d'observer la poésie qu'offre la symbiose d'un artiste avec les éléments de la nature. Les artistes réunis par Linda Mestaoui sont des témoins précieux de notre société. Ils expriment des émotions, des messages à travers des médiums parfois surprenants. Gonzalo Borondo, par exemple, avec l’utilisation de la paille comme toile ; Philippe Echaroux, qui exprime son art en associant nature et lumière ; ou encore Simon Beck et le snow art.
Toute une palette de découvertes enrichissantes pour rêver, méditer et réfléchir sur notre planète.