Un homme est assis, devant sa maison. On vient la lui prendre. Pourquoi ? Lui qui a vécu toute sa vie ici, sur ce bout de terrain perdu au fin fond de l'Espagne, se remémore. Comment l'Espagne n'était, à une époque, que l'enfant pauvre de l'Europe, pointé du doigt. Comment le pays a changé, s'est battu, s'est métamorphosé, comment l'ouverture des frontières a impacté ses habitudes.
Mais surtout, surtout, il pense à Clio, cette jeune femme qui lui apprenait à lire le français sur ce livre, "Les pigeons de Paris" ; cette jeune femme qui fut son premier émoi, son premier amour. Est-ce le seul qui compte à l'aube de tout perdre ?
Victor Del Arbol, que l'on connaît pour ses romans policiers, délivre ici un texte d'une grande beauté, d'une sincérité incroyable, qui laissera le lecteur franchement ému en refermant cette nouvelle - courte, certes, mais la vie ne l'est-elle pas aussi ?

Alors qu'il est en proie à ses démons (difficultés pour écrire, retombées des poursuites judiciaires dues à l'affaire Clearstream, éloignement de ses filles et de sa femme...), Denis Robert participe à une séance de rattrapage de points pour son permis de voiture. C'est lors de ces échanges qu'il a comme un sursaut, et décide d'emmener son fils de 7 ans, Woody, dans un périple qui traversera en une grande boucle un paysage que lui, son père, connaît bien, qu'il a vu changer, mais dans lequel il a encore ses racines profondément plantées : le Grand Est.
Cette histoire, c'est avant tout celle d'un père et de son fils, enfin réunis le temps d'un voyage mi-désenchanté mi-salvateur, celle de la reconstruction d'un homme et de son questionnement vis-à-vis de l’héritage qu'on laisse à nos enfants. C'est aussi celle d'un région qui a connu des heures de gloire, et qui malgré de grandes promesses n'a fait que s'étioler et s'appauvrir depuis des décennies, laissant sur le carreau des milliers de travailleurs. Car évidemment, avec Denis Robert, la dénonciation des politiques et du jeu des puissants n'est jamais loin...
Quant au dessin de Franck Biancarelli, il rend à merveille cette ambiance trouble, avec des couleurs comme fanées, vieillies, et pourtant incroyablement vibrantes.

Vous voulez un roman policier mais pas trop horrible et plutôt drôle ? Régalez-vous avec ces vieux ennemis, réunis autour de la disparition de l'étrange Palmyre...

L'implacable roman d'Olivia Rosenthal s'ouvre sur une scène digne de "La route" de Cormac McCarthy : un paysage dévasté, un personnage qui fuit, une errance sauvage et craintive. Un peu plus tard, c'est une maison qu'il faut explorer, qui cache des secrets troubles dans de sombres recoins. Puis une partie de cache-cache où l'angoisse est autant du côté du chasseur que de la proie... On l'aura compris, le milieu est bel et bien hostile, et la survie un véritable défi. Chaque chapitre est entrecoupé de descriptions factuelles sur l'expérience de mort imminente, les scènes de crime, le coma prolongé, etc., accentuant le malaise du lecteur. Et pourtant. Malgré l'ambiance angoissante ou les situations dérangeantes, on reste happé par ce livre qui réveille nos plus universels démons.
Toute la question est là : comment survivre à la perte d'un être cher ?

Luc a peur de tout. Mais vraiment tout. Des autres enfants, du chien du voisin, des monstres qui se cachent sous son lit... Mais peut-être n'a-t-il pas complètement tort. Il n'est pas très commun d'être enlevé par l'Uomo Nero, le croquemitaine dont lui a parlé sa grand-mère ! Une aventure poétique et sombre !