Ce livre là est une merveille. Son auteure est une des auteures chéries de la librairie et je dirai que son Matin minet est de ces petits cadeaux que l'on aime à offrir parce qu'il contient tout. Une douce histoire brodée de mots fins, délicats, un texte finement écrit accompagné d'illustrations qui explorent un imaginaire riche, une aventure faite de rencontres dont l'origine naît de la douceur du point du jour. Ce livre là est une merveille !
Dès 3 ans.

Un album randonnée qui met en exergue les possibilités de chacun, qu'il soit éléphant, oiseau, chat ou même enfant. Trop lourd pour monter dans un arbre, l'éléphant peut l'arracher ( on va lui demander de ne pas le faire hein !) parce qu'il a une force que l'oiseau , lui n'a pas ! Sa force à lui, c'est de voler et de pouvoir se percher sur la dernière branche de l'arbre. Vous avez compris le principe ? kotimi met en scène ce petit étalage des limites et des possibilités de chacun, avec une tendresse et un humour qui passent par son illustration expressive et faussement naïve. Avec bienveillance et malice, elle apaise nos petits en leur révélant qu'ils ont tous un talent. Merci kotimi ! Dès 18 mois

La peau, cette enveloppe qu’on aime chérir, avec toutes ses déformations possibles, les plis, les rides, témoin du passage du temps. Un bel hommage rendu ici par l’artiste photographe JR qui aujourd’hui s’empare du documentaire jeunesse.
Depuis 2008, il parcourt le monde en photographiant nos aînés, le but de ce projet est de retracer le changement de grandes villes comme Berlin, Shanghai, Los Angeles, ... à travers les portraits de ceux qui les ont habitées, animées, changées.
Chaque ride, qui se grave petit à petit sur notre peau, n’est-elle pas le meilleur et le plus beau marqueur de cette temporalité ?
Les rides, elles sont belles, elles racontent une vie, nos émotions, elles font partie de nous. C’est cette mémoire visuelle que JR déploie sous nos yeux, d’abord en grand format sur les murs des villes parcourues, puis aujourd’hui dans cet album. Accompagné par les mots de Julie Pugeat, pour un rapport textes images parfaitement ajusté. Une page, un fragment de vie.

Nous avons l’habitude de la qualité graphique des livres de JR, celui-ci ne déroge pas à la règle. Une bichromie réalisée avec les photos de l’artiste en noire et blanc mises sur un fond orange, un papier de qualités, nous sommes aux croisement de l’album et du livre d’artiste, la rencontre d’un artiste et d’une auteure.
Merci à eux de nos présenter ces personnes, leurs vécus et de nous montrer la beauté de la vie !
Qu’il est bon de vieillir.

Cet auteur japonais, Shinsuke Yoshitake, sait mettre le doigt là où ça démange ! Après Oh, hé ma tête ! qui racontait le calvaire d'un enfant, la tête coincée dans son haut de pyjama, l'auteur pointe un autre travers, à la base anecdotique : la petite goutte dans le slip après le pipi. Et c'est parti pour une histoire où l'enfant, victime de la petite goutte, est en quête de ses pairs victimes du même mal ! Mêlant humour poussé à l'absurde, comme seul l'auteur sait le faire, et petits tracas du quotidien, cet album vous touchera forcément, que vous soyez victime ou non de la petite goutte de trop !

Un texte fort et percutant sur la condition des animaux rendus captifs pour servir de divertissement à un public qui, jamais ne se pose la question de la souffrance animale. Florence Aubry raconte l'histoire de Elfie, qui, d'un job d'été en caisse, va devenir dresseuse d'orques, avant de s'interroger sur le sort de ces êtres qu'elle côtoie au quotidien. La prise de conscience de Elfie accompagne le récit d'un homme qui dévoile la partie plongée et sombre de ce monde du spectacle et du profit. Ces pages, noires, sont celles de son histoire, sa contribution à la capture et au malheur de l'orque Titan, et son parcours de parc en parc pour suivre l'animal dont il a causé le malheur. Florence Aubry s'est inspiré du documentaire Blackfish de Gabriela Cowperthwaite, qui à l'instar de ce roman, fait froid dans le dos et nous donne à voir nos comportements inhumains et notre imbécilité dominante.
Dès 12 ans.