EAN13
9782916608853
ISBN
978-2-916608-85-3
Éditeur
Calliopées
Date de publication
Nombre de pages
112
Dimensions
22,5 x 1,6 x 0,8 cm
Poids
207 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Études greeniennes 12 - La Vie secrète des choses

La Vie secrète des choses

Calliopées

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« La vie secrète des choses » : après les sommets où nous ont hissés les précédentes Études Greeniennes, serait-ce pour elles s’abaisser que de « faire la part des choses » ? Pister les choses, n’est-ce pas, soudainement en effet, revenir au roman, « chuter » dans le roman greenien, dirait peut-être un certain public d’aujourd’hui ? L’enjeu est d’autant plus crucial que, jusqu’à l’écriture des premiers romans en France, le livre est pour Green la Chose, l’Objet, la seule réalité. Et pourtant, écrit Michèle Raclot, « [l]a vision joue un rôle exceptionnel et insolite dans cette oeuvre qui procède d’un regard attentif sur le monde, un regard qui colle aux choses». Comment écrit-on, en effet, sur les choses quand on les a niées si longtemps ? En devenant voyant, en les « voyant pour la première fois », comme le répète avec gourmandise Julien Green, parce que s’éprouvent alors dans toute leur pureté agressive les liens qui unissent les choses au moi. C’est donc un regard vierge que l’étudiant devenu romancier porte sur les choses, un regard de voyant, capable de saisir « la vie secrète des choses », leur douceur ensorcelante, plus souvent leur terrifiante méchanceté. Chez Julien Green, lecteur de toute l’oeuvre de Balzac – le romancier des choses, il y a donc, quand il écrit un roman, du Balzac visionnaire mâtiné d’orgueil hugolien, traversé de douceur nervalienne, accueillant aux ambitions surréalistes, mais rebelle à leur esprit de système. La « vie secrète des choses » dans le roman greenien est si riche et si fascinante qu’on ne cesserait d’en scruter les secrets.
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