Histoire de l'Asie du Sud-Est, Révoltes, Réformes, Révolutions
EAN13
9782859391676
ISBN
978-2-85939-167-6
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
HISTOIRE ET CIV
Nombre de pages
288
Dimensions
16 cm
Poids
466 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Histoire de l'Asie du Sud-Est

Révoltes, Réformes, Révolutions

Édité par

Presses Universitaires du Septentrion

Histoire Et Civ

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En Asie, la genèse des sociétés moderne s'effectue dans une crise permanente.
Les transformations ont été introduites ou accélérées de façon plus ou moins
forcée, par les états qui avaient fait des pays asiatiques leurs colonies ou
les avaient placé dans leurs sphères d'influence économique, politique et
culturelle. La soumission des peuples et de leur gouvernement a-t-elle jamais
été réelle? Elle n'a été toujours obtenue qu'à travers des guerres de
conquête; au-delà de celles-ci, les résistances, qu'elles aient été passives
ou actives, n'ont pas cessé. La révolte est le réflexe primordial des peuples
atteints dans leur indépendance mais plus encore dans l'intégrité de leur être
culturel. C'est donc au plus profond de celui-ci que ces peuples puisent leurs
références mobilisatrices, à la fois vigoureuses et vulnérables. Ces
mythologies souffrent-elles de leur archaïsme ou davantage de ne pas avoir
atteint l'universalité des doctrines et des méthodes impérialistes?
Apparemment les révoltes sont vouées à la défaite et, simultanément ou
successivement, les réformes sont des tentatives d'éviter le retour des
rébellions en réajustant partiellement les politiques aux revendications des
groupes sociaux. Est-ce parce que les réformes n'atteignent jamais
l'intégralité et la radicalité qu'elles échouent ou du moins perdent de leur
efficacité? Les réformes manquées et les révoltes brisées inspirent les
projets et les volontés révolutionnaires. La révolution vise au renversement
d'une situation de fait mais est-ce sa seule radicalité qui lui insuffle sa
force principale? N'est-ce pas plutôt que les doctrines dont les révolutions
s'inspirent: le nationalisme, le pan-asiatisme, l'islam, le communisme, ont en
commum le dépassement des petites patries, des ethnies, des religions
naturelles et des sectes. Grâce à elles, la révolution atteint la dimension
universelle qui lui permet d'affronter l'impérialisme à armes égales ou
presque. La réappropriation de l'indépendance nationale est accompagnée par le
dessein de modernisation qui l'apparente à l'impérialisme mais lui permet de
se poser en rival et en successeur légitime de ce dernier. C'est pourquoi la
révolution, à son tour, engendre des structures qui ne feront pas
nécessairement l'unanimité; la révolte, la réforme et peut-être la révolution
ou la contre-révolution existent, au moins virtuellement, dans la société
révolutionnée. L'Asie du sud-est est une aire géographique, culturelle et
politique beaucoup trop vaste pour que ce volume ait la prétention de la
"couvrir". Les travaux rassemblés ici sont une première tentative d'exposer
des études de cas sans prétention de théoriser. S'ils en appellent d'autres,
ce livre aura prouvé son intérêt.
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