Les carnets du Familistère

Huit décennies après leur écriture, ces « carnets du Familistère », miraculeusement retrouvés jaunis et poussiéreux dans des archives familiales, racontent comment nos anciens, qui n'étaient en définitive que des citoyens ordinaires, ont réussi à surmonter une existence bouleversée par la Seconde Guerre mondiale qui, de 1939 à 1945, a martyrisé le sol européen et l'âme de ses peuples. Que ce soit par un journal imprégné d'amour paternel ou d'émouvantes rimes composées en captivité, ce récit donne à voir cette époque par le prisme du quotidien, du détail, de l'intime. Ce qui fonde son intérêt dans la trame de ressources historiques fondées sur l'écrit et la réflexion individuelle, à une époque où télévision et réseaux sociaux n'existent pas. Qu'ils aient été contraints, en qualité de réfugiés, de travailleurs forcés, d'affectés spéciaux dans l'industrie, ou de prisonniers de guerre, qu'ils aient raconté leurs espoirs, leur désarroi au travers de courriers, chroniques ou qu'ils aient rimé leurs angoisses d'emprisonnés dans les stalags, au moyen de couplets empruntés aux goualantes populaires, ces « gens du peuple » témoignent en faveur des ressources infinies de l'espèce humaine confrontée à l'adversité.