EAN13
9782371455856
ISBN
978-2-37145-585-6
Éditeur
Petit véhicule
Date de publication
Collection
L'OR DU TEMPS
Nombre de pages
107
Dimensions
21,4 x 21,9 x 0,8 cm
Poids
100 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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« La Santa Casilda (qui fait la couverture) de ce livre a décidé de l’écriture de ce recueil que j’avais au départ titré Histoires dans le tableau » me confie Mireille Diaz Florian. Autant dire que Mireille a Madrid au coeur. Je lis et relis dans le récit Alcazar, le nom de Casilda et je devine, je vois même le corps et l’âme de Casilda perforant le mur de l’inconnu et de ses inquiétudes. C’est probablement l’auteure qui se dédouble en Casilda comme une jeune fille fière d’ouvrir son coeur à l’esprit de l’aventure. Et c’est sûrement l’écriture même, cette façon de saisir les déliés de la réalité et du rêve avec ce verbe et cette phrase alertes qui caractérisent l’ouvrage. Chaque récit a son histoire. Le titre choisi pour chacune d’elles est clé des songes et droit d’entrée dans l’oeuvre du peintre : La Chambre, Intérieur-Jour, Les Pas, L’Attente, Alcazar, Ombre portée. Vincent Van Gogh, Wilhem Hammershoï, Francisco de Zurbaràn (deux fois présent), Johannes Vermeer et Matisse jouent à la marelle avec la beauté des choses.Je ne citerai pas les personnages qui ont pris chair et âme sous la plume de Mireille Diaz- Florian. Ils sont là, bien vivants par l’écriture et pour leur aventure offerte à nos rêves de lecteur et de spectateur. Car nous sommes au cinéma dans ce livre. Dès lors tout s’anime et l’auteure pénètre dans l’oeuvre du peintre et raconte ce qu’elle voit et entend. Une véritable comédie humaine s’affiche à notre jubilation de voir. Il y a quelque chose de balzacien dans la littérature qui se déroule sous mes yeux. Ce Hors-Cadre dit les choses inhabituelles à portée de regard et de mains. Il suffit d’enjamber, d’oser enjamber la passerelle ou plutôt pénétrer ou se glisser dans le cadre de l’oeuvre peinte. Faites-le, c’est étonnant ! Quand je lis le début du récit consacré à Vincent : « Il est sorti. Le vent a soufflé toute la nuit. Les tuiles cliquetaient, à la limite de l’arrachement. Il sentait les vibrations jusque dans les courtes haltes du sommeil. Au matin, il avait décidé de garder les yeux ouverts pour attendre la venue du jour. Le vent s’était calmé. Le ciel d’un bleu dur gardait la trace du passage glacé. Il se souvient de son arrivée ici, de la violence du vent. Il a retrouvé la marche penchée où le corps se raidit pour l’affronter. Il a connu ce défi au bord de l’ivresse nauséeuse. Là-bas, sur les chemins de terre où il marchait l’hiver, on devinait la pulsation de l’eau sous la glace comprimée par les digues. Le vent s’emparait du marcheur en tourbillons sonores. Le paysage disparaissait dans les tons de gris d’où jaillissaient de rares pétillements de lumière. Le regard se perdait dans la dilution des teintes. Ici, tout au contraire, le vent accuse les contours. Il en dessine la limite d’un trait définitif. Il atteint la trame serrée des couleurs », je suis dans les pas du peintre avec la possibilité qui m’est donnée d’engager une véritable conversation...Extrait de la Postface de Luc Vidal
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