- EAN13
- 9782753591547
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 15/12/2022
- Collection
- La Licorne
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782753591547
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La prose n’a pas été, en Grèce ancienne, une forme vide ou transparente.
Étroitement associée à la parole politique et au discours scientifique
(philosophie, histoire, enquête sur la nature) dont, vers la fin de l’époque
archaïque, elle a accompagné l’émergence, elle en a gardé un ensemble de
connotations et une vocation propres. Cette personnalité est si marquée qu’on
peut, comme l’a fait L. Alma-Tadema dans le tableau reproduit sur la
couverture de ce livre, dresser l’allégorie du langage en prose : masculin,
studieux, adulte, aussi tendu vers le réel que la « Poésie », son double
inversé (ci-contre), s’abandonne, sous les traits d’une femme, à de vagues
rêveries. Plus qu’un portrait authentique, il s’agit d’une pose ou d’une
posture ; la prose antique a su « rêver » elle aussi. Vers le début de notre
ère en particulier, dans le paysage littéraire du monde gréco-romain, les
formes de prose ont occupé une position dominante, et investi toutes les
fonctions jadis réservées à la poésie : divertir, séduire, inventer des mondes
imaginaires. Pourtant, les prosateurs n’ont cessé d’affirmer l’identité de la
prose et d’exiger d’elle, alors même que la poésie devenait son modèle secret,
qu’elle reste fidèle, d’une manière ou d’une autre, à son programme originel.
Héritiers de cette histoire complexe, théoriciens, orateurs, romanciers,
auteurs de satires, de dialogues ou de « prosimètres » ont médité sur la
nature de la prose ; ils ont mis au jour ses contradictions, défini ses
modèles, formulé ses normes et ses recettes. Leurs réflexions et leurs
pratiques font l’objet des neuf études réunies dans ce volume.
Étroitement associée à la parole politique et au discours scientifique
(philosophie, histoire, enquête sur la nature) dont, vers la fin de l’époque
archaïque, elle a accompagné l’émergence, elle en a gardé un ensemble de
connotations et une vocation propres. Cette personnalité est si marquée qu’on
peut, comme l’a fait L. Alma-Tadema dans le tableau reproduit sur la
couverture de ce livre, dresser l’allégorie du langage en prose : masculin,
studieux, adulte, aussi tendu vers le réel que la « Poésie », son double
inversé (ci-contre), s’abandonne, sous les traits d’une femme, à de vagues
rêveries. Plus qu’un portrait authentique, il s’agit d’une pose ou d’une
posture ; la prose antique a su « rêver » elle aussi. Vers le début de notre
ère en particulier, dans le paysage littéraire du monde gréco-romain, les
formes de prose ont occupé une position dominante, et investi toutes les
fonctions jadis réservées à la poésie : divertir, séduire, inventer des mondes
imaginaires. Pourtant, les prosateurs n’ont cessé d’affirmer l’identité de la
prose et d’exiger d’elle, alors même que la poésie devenait son modèle secret,
qu’elle reste fidèle, d’une manière ou d’une autre, à son programme originel.
Héritiers de cette histoire complexe, théoriciens, orateurs, romanciers,
auteurs de satires, de dialogues ou de « prosimètres » ont médité sur la
nature de la prose ; ils ont mis au jour ses contradictions, défini ses
modèles, formulé ses normes et ses recettes. Leurs réflexions et leurs
pratiques font l’objet des neuf études réunies dans ce volume.
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