Faire l’histoire de la Résistance
EAN13
9782753567252
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Faire l’histoire de la Résistance

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782753567252
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    8.99

Autre version disponible

Dès la Libération, « faire l’histoire de la Résistance » a été perçu comme une
tâche posant des problèmes spécifiques aux historiens. On ne peut comprendre
les vicissitudes d’une historiographie à la fois riche et complexe sans
prendre en compte les moyens mis en œuvre pour faire face à ce défi, et
notamment les travaux du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, qui
pilota jusqu’en 1980 la plupart des travaux menés sur la Résistance. Pionnier
par le recours aux enquêtes orales, unique par l’utilisation d’un réseau de
correspondants régionaux, anciens résistants pour beaucoup, ce Comité est le
signe le plus visible d’un phénomène plus général : l’implication des
résistants et de leurs associations dans l’historiographie de la Résistance.
Celle-ci a donc été dès l’origine au cœur de questions aujourd’hui ressassées
: la relation conflictuelle entre histoire savante et mémoire individuelle et
collective, la possibilité même d’une histoire du temps présent, les risques
d’une histoire officielle – sachant que le Comité n’en était pas moins animé
et piloté par des historiens professionnels, et non des moindres puisque
Lucien Febvre en fut le premier président. Organisé par la Fondation de la
Résistance et l’institut d’études politiques de Lyon, ce colloque avait donc
pour enjeu d’évaluer le degré de pertinence de l’affirmation courante selon
laquelle on serait passé progressivement « de la mémoire à l’histoire », de
poser les jalons pour une étude dépassionnée des relations entre historiens et
acteurs en histoire contemporaine et du lien entre évolution historiographique
et demande sociale. Sans prétendre à l’exhaustivité, tant le champ couvert par
le Comité fut vaste, les contributions rendent compte de sa genèse, de ses
méthodes, de ses publications, des problèmes rencontrés pour accéder aux
archives. Pour mettre en perspective son apport, d’autres acteurs de cette
historiographie ont été évoqués aux niveaux régional et national mais aussi
international avec les travaux des historiens anglo-saxons et le regard des
historiens allemands. Des comparaisons avec la Belgique et l’Espagne ont enfin
permis de mieux mesurer les problèmes communs à l’étude des résistances en
Europe.
S'identifier pour envoyer des commentaires.