Quelque chose de nouveau de la planète monnaie
EAN13
9782746633025
Éditeur
JePublie
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Quelque chose de nouveau de la planète monnaie

JePublie

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782746633025
    • Fichier PDF, avec DRM Adobe
      Partage

      6 appareils

    10.00
**b) Quel est le niveau de l’intérêt de long terme et pourquoi fluctue-t-il
?**
Les fluctuations des taux se font entre 2 % (minimum) et beaucoup plus, en
fonction de l’inflation du moment. Sous 2 %, le SMD refuse de circuler, c’est
la trappe aux liquidités. Les taux monétaires ne baissent jamais, avec le SMD
actuel, sous 2 %. Pour ce qui est des fluctuations plus fortes, il convient de
se souvenir que le taux d’inflation s’incorpore toujours dans le taux
d’intérêt, toujours augmenté du taux d’inflation. Par ailleurs, il n’y a pas
véritablement de concurrence entre banques pour les taux d’intérêt. En effet,
au cas où une banque proposerait des taux plus favorables qu’une autre, celle-
ci devrait aussi baisser les intérêts versés aux déposants. Or, les déposants
cherchent le meilleur rendement tout comme l’emprunteur cherche les taux les
plus bas. Et une banque qui prêterait moins cher pour un intérêt d’épargne
comparable aux banques concurrentes, renoncerait à une part de sa marge. Il me
semble exclu que cela soit possible pendant longtemps.

**c) Est-il la rémunération de quelque chose (l’attente des néoclassiques) ou
simplement une fraction du profit (Marx) ?**
C’est la « prime de (renonciation à la) liquidité » popularisée par Keynes et
qui s’appelle aussi « intérêt fondamental » ou intérêt monétaire net ! C’est
la rente capitaliste tout simplement, c’est la plus-value de Marx, mais amenée
tout autrement que chez Marx. La thèse néoclassique qui en fait le « loyer de
l’argent », vise en partie juste, en ce sens que le loyer est bien aussi une
rente du temps. Mais la question du temps, le temps devenu propriété privée du
capitaliste, n’est pas thématisée par eux. Ils se contentent du constat,
l’approuvent même et trouvent cela très bien. Cependant, il faudrait pouvoir
justifier que le temps appartiendrait au capitaliste et que celui qui n’aurait
rien d’autre que sa force de travail à proposer (et encore faudrait-il qu’il
trouve preneur), n’aurait tout simplement le droit de vivre qu’à la condition
de s’acquitter auprès du capitaliste d’un tribut. L’exploitation capitaliste
est la conséquence du SMD millénaire (qui en est la cause !) qui exige la
rente du temps. L’exploitation de la force du travail et l’extorsion d’un sur-
travail chères à Marx en sont des conséquences, une façon circonstancielle de
la manifestation de cette rente. La vraie signification de la plusvalue de
Marx est bien l’intérêt exigé par le SMD lui-même. Toutes les exploitations
pérennes ramènent à l’intérêt de la monnaie, au SMD.
S'identifier pour envoyer des commentaires.