Imaginer recommencer, Ce qui nous soulève, 2
EAN13
9782707347008
Éditeur
Les Éditions de Minuit
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Imaginer recommencer

Ce qui nous soulève, 2

Les Éditions de Minuit

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782707347008
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    19.99

  • Aide EAN13 : 9782707347015
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    19.99

Autre version disponible

De quoi procèdent nos gestes de soulèvement ? D’une certaine puissance à en
finir avec quelque chose. Mais, aussi, à imaginer que quelque chose d’autre
est en train de recommencer. Ce livre propose les éléments d’une anthropologie
de l’imagination politique dont on s’apercevra, très vite, qu’elle ne va pas
sans une philosophie du temps et de l’histoire. À la structure tous azimuts du
premier volume de cette enquête répond ici un propos concentré sur le moment
politique, intellectuel et artistique lié au soulèvement spartakiste de
1918-1919 en Allemagne. Que se passe-t-il lorsqu’une révolution, ayant chez
beaucoup fait lever l’espoir, se trouve écrasée dans le sang ? Que reste-t-il
de cet espoir ? On découvre qu’à partir du Malgré tout ! lancé par Karl
Liebknecht et Rosa Luxemburg à la veille de leur assassinat, c’est toute la
pensée moderne du temps et de l’histoire qui se sera trouvée remise en
chantier, « recommencée » : notamment par Ernst Bloch et Walter Benjamin, les
deux personnages principaux de ce livre (qui s’opposèrent à la pensée du temps
mise en place, à la même époque, par Martin Heidegger). C’est toute une
constellation qui gravite ici autour de Bloch et de Benjamin. Elle compte des
penseurs tels que Hannah Arendt ou Theodor Adorno, Martin Buber ou Gershom
Scholem ; mais aussi des écrivains tels que Franz Kafka ou Kurt Tucholsky ;
des dramaturges tels que Bertolt Brecht ou Erwin Piscator ; des artistes
visuels tels que George Grosz ou John Heartfield, Käthe Kollwitz ou Willy
Römer. La leçon que nous proposent ces survivants d’une « révolution trahie »
est considérable. Elle innerve toute la pensée contemporaine à travers le
prisme de l’imagination politique. Elle nous incite à repenser l’utopie à
l’aune d’un certain rapport entre désir et mémoire : ce que Bloch nommait des
images-désirs et Benjamin des images dialectiques. Elle nous aide, ce faisant,
à ouvrir la porte et à faire le pas.
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