- EAN13
- 9782707344182
- Éditeur
- Les Éditions de Minuit
- Date de publication
- 11/01/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Le 18 mai 1968, sous les drapeaux rouges et noirs de la Sorbonne occupée, se
constitue le Comité d’action étudiants-écrivains. Pendant des mois, ses
militants se réunissent pour produire des tracts, des affiches et des
bulletins et les distribuer au carrefour des rues, sur les marchés, aux portes
des usines, à l’exemple des centaines de comités apparus dans la région
parisienne. Délaissant la littérature, ils défendent l’espace public
oppositionnel créé par le soulèvement, où ils reconnaissent l’émergence d’une
parole d’outrage et la préfiguration d’un communisme libertaire. Aux côtés de
Marguerite Duras, Daniel Guérin, Jean-Jacques Lebel, Dionys Mascolo et d’une
vingtaine d’autres écrivains et intellectuels, Maurice Blanchot s’engage corps
et âme dans ce comité. Se mêlant aux foules insurgées, il prend le parti de la
« pègre », des « émeutiers » et des « enragés », de tous ceux qui s’éprouvent
ingouvernables. Ces semaines insurrectionnelles qui viennent clore pour lui
une décennie d’engagements anti-autoritaires lui donnent le sentiment d’être à
la fin de l’histoire, toute communauté dissoute, tout pouvoir destitué : « la
révolution est derrière nous ».
constitue le Comité d’action étudiants-écrivains. Pendant des mois, ses
militants se réunissent pour produire des tracts, des affiches et des
bulletins et les distribuer au carrefour des rues, sur les marchés, aux portes
des usines, à l’exemple des centaines de comités apparus dans la région
parisienne. Délaissant la littérature, ils défendent l’espace public
oppositionnel créé par le soulèvement, où ils reconnaissent l’émergence d’une
parole d’outrage et la préfiguration d’un communisme libertaire. Aux côtés de
Marguerite Duras, Daniel Guérin, Jean-Jacques Lebel, Dionys Mascolo et d’une
vingtaine d’autres écrivains et intellectuels, Maurice Blanchot s’engage corps
et âme dans ce comité. Se mêlant aux foules insurgées, il prend le parti de la
« pègre », des « émeutiers » et des « enragés », de tous ceux qui s’éprouvent
ingouvernables. Ces semaines insurrectionnelles qui viennent clore pour lui
une décennie d’engagements anti-autoritaires lui donnent le sentiment d’être à
la fin de l’histoire, toute communauté dissoute, tout pouvoir destitué : « la
révolution est derrière nous ».
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