- EAN13
- 9782491546274
- Éditeur
- Terre Urbaine
- Date de publication
- 06/05/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782491546274
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Durant l’été 2015, l’auteure a réalisé une longue marche depuis le site de
Nauzenac en Haute-Corrèze jusqu’à celui d’Ubaye dans les Alpes-de-Haute-
Provence, deux villages engloutis sous les eaux des retenues des grands
barrages de l’Aigle et de Serre-Ponçon. Pendant un mois et demi, Carolina E.
Santo a parcouru plus de 600 kilomètres à pied pour s’immerger pleinement, par
la marche, dans le paysage environnant. Chemin faisant, elle a photographié le
paysage et a écouté la centaine de témoignages enregistrés dans la vallée de
la Dordogne par l’anthropologue Armelle Faure, afin de comprendre la vie de
ces femmes, de ces hommes et de ces enfants qui ont grandi dans cette vallée
où cinq barrages construits entre 1932 et 1957 ont submergé de nombreux bourgs
et déplacé des centaines de familles.
Liés par leur destin, les deux villages partagent encore une coïncidence. Les
anciens de Nauzenac et les anciens d’Ubaye se réunissent tous les 22 juillet
au bord des retenues d’eau, à l’emplacement le plus proche de leur village
submergé, pour célébrer Marie-Madeleine, sainte patronne des deux villages
dont les chapelles furent également inondées lors de la mise en eau des
barrages en 1945 et 1960.
Pour honorer cette occurrence votive, lier les destins des habitants d’ici et
de là-bas, dont le sort a été commun, l’auteure, tout en marchant, en
inscrivant son corps dans les paysages traversés, a porté la mémoire des
anciens de la vallée de la Dordogne à ceux de la vallée de l’Ubaye. Dans
l’exercice quotidien d’une écoute marchée, elle notait dans un carnet les
passages des archives orales qui la marquaient, ainsi que les apparitions
provoquées par la rencontre entre les paysages parcourus et les histoires
entendues. Une fois arrivée en Ubaye, elle a offert ses écrits aux habitants.
Ce livre retrace l’expérimentation d’une territorialisation sensible, qui, par
la relation intime tissée entre la mémoire, l’espace et la marche, a donné
corps à la parole des anciens habitants des lieux, l’inscrivant ainsi dans le
paysage traversé.
Nauzenac en Haute-Corrèze jusqu’à celui d’Ubaye dans les Alpes-de-Haute-
Provence, deux villages engloutis sous les eaux des retenues des grands
barrages de l’Aigle et de Serre-Ponçon. Pendant un mois et demi, Carolina E.
Santo a parcouru plus de 600 kilomètres à pied pour s’immerger pleinement, par
la marche, dans le paysage environnant. Chemin faisant, elle a photographié le
paysage et a écouté la centaine de témoignages enregistrés dans la vallée de
la Dordogne par l’anthropologue Armelle Faure, afin de comprendre la vie de
ces femmes, de ces hommes et de ces enfants qui ont grandi dans cette vallée
où cinq barrages construits entre 1932 et 1957 ont submergé de nombreux bourgs
et déplacé des centaines de familles.
Liés par leur destin, les deux villages partagent encore une coïncidence. Les
anciens de Nauzenac et les anciens d’Ubaye se réunissent tous les 22 juillet
au bord des retenues d’eau, à l’emplacement le plus proche de leur village
submergé, pour célébrer Marie-Madeleine, sainte patronne des deux villages
dont les chapelles furent également inondées lors de la mise en eau des
barrages en 1945 et 1960.
Pour honorer cette occurrence votive, lier les destins des habitants d’ici et
de là-bas, dont le sort a été commun, l’auteure, tout en marchant, en
inscrivant son corps dans les paysages traversés, a porté la mémoire des
anciens de la vallée de la Dordogne à ceux de la vallée de l’Ubaye. Dans
l’exercice quotidien d’une écoute marchée, elle notait dans un carnet les
passages des archives orales qui la marquaient, ainsi que les apparitions
provoquées par la rencontre entre les paysages parcourus et les histoires
entendues. Une fois arrivée en Ubaye, elle a offert ses écrits aux habitants.
Ce livre retrace l’expérimentation d’une territorialisation sensible, qui, par
la relation intime tissée entre la mémoire, l’espace et la marche, a donné
corps à la parole des anciens habitants des lieux, l’inscrivant ainsi dans le
paysage traversé.
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