- EAN13
- 9782402064347
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Spengler)
- Date de publication
- 31/12/1992
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Pensée aveugle : Quand les intellectuels ont des visions
Louis Janover, Jean-Pierre Garnier
FeniXX réédition numérique (Spengler)
Livre numérique
E communisme est mort. Le socialisme agonise. La gauche hexagonale a sombré
dans le coma. Vu la part qu’elle a prise dans la grande mésaventure du siècle,
l’intelligentsia française aurait dû être, elle aussi, atteinte par cette
décrépitude. Or, elle semble se porter comme un charme. sortis apparemment
indemnes de la débâcle, ses représentants les plus en vue se montrent plus
fringants que jamais. Enfin débarrassés des œillères dogmatiques d’antan, ils
jurent qu’on ne les y reprendra plus. Pourtant, l’abandon des « visions du
monde » révolutionnaires ne les empêche pas d’être toujours sujets à des
visions, ni de demeurer aveugles à ce qui crève les yeux. Certains même,
convaincus d’être plus clairvoyants que d’autres, se sont remis à jouer les
voyants. Tous essaient tant bien que mal de faire croire qu’ils voient. Mais
ils font surtout voir qu’ils croient au Marché comme horizon indépassable de
l’économie, à l’État de droit comme stade suprême de la démocratie, à la
Culture ou à la Technique comme moteur de l’histoire et à l’Éthique comme
panacée à l’immoralisme ambiant… D’où vient, chez des gens censés éclairer
l’opinion, cette propension irrépressible à prendre, et à faire prendre, des
vessies pour des lanternes ? Puisant parmi les événements anciens ou tout
récents qui ont marqué le siècle, et dans le florilège des discours autorisés
qu’ils ont suscités, cet essai polémique tente de répondre à cette question
taboue. Compte tenu des bévues accumulées par ces penseurs aux vues si
pénétrantes, on comprendra que les auteurs n’aient pu s’empêcher d’ajouter à
la démonstration rigoureuse l’esprit de dérision.
*[30 octobre]: selon le calendrier julien
*[28 janvier]: selon le calendrier julien
dans le coma. Vu la part qu’elle a prise dans la grande mésaventure du siècle,
l’intelligentsia française aurait dû être, elle aussi, atteinte par cette
décrépitude. Or, elle semble se porter comme un charme. sortis apparemment
indemnes de la débâcle, ses représentants les plus en vue se montrent plus
fringants que jamais. Enfin débarrassés des œillères dogmatiques d’antan, ils
jurent qu’on ne les y reprendra plus. Pourtant, l’abandon des « visions du
monde » révolutionnaires ne les empêche pas d’être toujours sujets à des
visions, ni de demeurer aveugles à ce qui crève les yeux. Certains même,
convaincus d’être plus clairvoyants que d’autres, se sont remis à jouer les
voyants. Tous essaient tant bien que mal de faire croire qu’ils voient. Mais
ils font surtout voir qu’ils croient au Marché comme horizon indépassable de
l’économie, à l’État de droit comme stade suprême de la démocratie, à la
Culture ou à la Technique comme moteur de l’histoire et à l’Éthique comme
panacée à l’immoralisme ambiant… D’où vient, chez des gens censés éclairer
l’opinion, cette propension irrépressible à prendre, et à faire prendre, des
vessies pour des lanternes ? Puisant parmi les événements anciens ou tout
récents qui ont marqué le siècle, et dans le florilège des discours autorisés
qu’ils ont suscités, cet essai polémique tente de répondre à cette question
taboue. Compte tenu des bévues accumulées par ces penseurs aux vues si
pénétrantes, on comprendra que les auteurs n’aient pu s’empêcher d’ajouter à
la démonstration rigoureuse l’esprit de dérision.
*[30 octobre]: selon le calendrier julien
*[28 janvier]: selon le calendrier julien
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