- EAN13
- 9782348029684
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1968
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le putsch monétaire
La crise dans la bourgeoisie française après le mouvement révolutionnaire de mai
Collectif
FeniXX réédition numérique (La découverte)
Livre numérique
Le capitalisme français est coincé : qu’un mouvement révolutionnaire le
pousse, il tombera. Le développement du mouvement de Mai exige que les masses
populaires acquièrent une connaissance précise de la faiblesse phénoménale de
l’adversaire ; désormais les luttes ne seront efficaces que si elles
s’inscrivent dans la perspective d’une contestation globale du capitalisme. Ce
n’est pas le P.C.F. ni la C.G.T. qui donneront cette vision d’ensemble, ils
font exactement le contraire en cultivant l’illusion de la « voie
parlementaire » en séparant l’économique du politique et en réprimant la
volonté de révolte contre le désordre établi. Seul le mouvement de Mai peut
prendre cette responsabilité — s’il se transforme, comme il a commencé à le
faire en Sorbonne — Le débat ne concerne plus les seuls étudiants, il ne peut
se dérouler en vase clos ; né des universités il doit se dérouler partout, les
facultés et les usines servant de centres de coordinations. Il faut expliquer
et démontrer la faiblesse de l’adversaire. La lutte sera prolongée, mais la
victoire est visible. Pour engager avec succès la lutte à mort, les masses
veulent connaître les raisons de vivre dans le socialisme, Mai et Novembre
ayant démontré que le capitalisme n’est pas leur avenir. Dès lors le travail
du mouvement est clair et impératif : susciter, développer, coordonner dans
les masses leur réaction de révolte. Le mouvement doit armer les travailleurs
de la connaissance claire de la situation : ou l’exploitation capitaliste nue
et brutale, ou la lutte des classes jusqu’au bout ; ou le socialisme, ou la
barbarie. Ébranlé en Mai, vacillant en Novembre, le capital sera alors
enterré. Travailleurs, la situation est excellente.
pousse, il tombera. Le développement du mouvement de Mai exige que les masses
populaires acquièrent une connaissance précise de la faiblesse phénoménale de
l’adversaire ; désormais les luttes ne seront efficaces que si elles
s’inscrivent dans la perspective d’une contestation globale du capitalisme. Ce
n’est pas le P.C.F. ni la C.G.T. qui donneront cette vision d’ensemble, ils
font exactement le contraire en cultivant l’illusion de la « voie
parlementaire » en séparant l’économique du politique et en réprimant la
volonté de révolte contre le désordre établi. Seul le mouvement de Mai peut
prendre cette responsabilité — s’il se transforme, comme il a commencé à le
faire en Sorbonne — Le débat ne concerne plus les seuls étudiants, il ne peut
se dérouler en vase clos ; né des universités il doit se dérouler partout, les
facultés et les usines servant de centres de coordinations. Il faut expliquer
et démontrer la faiblesse de l’adversaire. La lutte sera prolongée, mais la
victoire est visible. Pour engager avec succès la lutte à mort, les masses
veulent connaître les raisons de vivre dans le socialisme, Mai et Novembre
ayant démontré que le capitalisme n’est pas leur avenir. Dès lors le travail
du mouvement est clair et impératif : susciter, développer, coordonner dans
les masses leur réaction de révolte. Le mouvement doit armer les travailleurs
de la connaissance claire de la situation : ou l’exploitation capitaliste nue
et brutale, ou la lutte des classes jusqu’au bout ; ou le socialisme, ou la
barbarie. Ébranlé en Mai, vacillant en Novembre, le capital sera alors
enterré. Travailleurs, la situation est excellente.
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