- EAN13
- 9782345001416
- Éditeur
- Vrin
- Date de publication
- 10/10/2022
- Collection
- De Pétrarque à Descartes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Sub specie Hominis
Études sur le savoir humain au XVIe siècle
Marie-Dominique Couzinet
Vrin
De Pétrarque à Descartes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782345001416
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Une appréhension de la réalité sub specie hominis, d’un point de vue
strictement humain : Eugenio Garin caractérise en ces termes la pensée de la
Renaissance, comme une humanisation de l’approche de la réalité « en termes de
liberté, de volonté et d’action ». Cela ne signifie pas que le pragmatisme est
le dernier mot de l’humanisme, ni que l’homme est la mesure de toutes choses,
mais que notre connaissance est essentiellement une connaissance par les
effets : effets naturels, effets de la volonté divine dans la nature, effets
des volontés humaines libres dans l’histoire. C’est dire aussi que, si toute
métaphysique, voire toute théologie n’est pas impossible, c’est seulement à
condition de mettre en place des dispositifs permettant de s’élever à ces
types de connaissances qui dépassent les capacités humaines. Les études que
nous présentons sont consacrées à la philosophie naturelle chez Cardan,
Telesio et Campanella, et au rapport entre nature et histoire chez Machiavel,
Guichardin, Patrizi, Bodin et Montaigne. Elles s’attachent à montrer que la
philosophie naturelle et l’histoire, en qualité de réflexions sur la théorie
de l’action et sur les procédures du savoir, ont eu des rôles privilégiés dans
la formulation de cette approche, dont un des enjeux principaux est le rapport
des penseurs du xvie siècle à l’humanisme. Le caractère occulte de la volonté
divine et des volontés humaines libres impose à la fois des limites et une
identité propre aux tentatives de maîtrise de la réalité par la connaissance
et par l’art humain, qu’il s’agisse, sur le versant pratique, d’élaborer un
art du temps, ou sur le versant théorique, de rassembler la totalité de la
mémoire humaine.
strictement humain : Eugenio Garin caractérise en ces termes la pensée de la
Renaissance, comme une humanisation de l’approche de la réalité « en termes de
liberté, de volonté et d’action ». Cela ne signifie pas que le pragmatisme est
le dernier mot de l’humanisme, ni que l’homme est la mesure de toutes choses,
mais que notre connaissance est essentiellement une connaissance par les
effets : effets naturels, effets de la volonté divine dans la nature, effets
des volontés humaines libres dans l’histoire. C’est dire aussi que, si toute
métaphysique, voire toute théologie n’est pas impossible, c’est seulement à
condition de mettre en place des dispositifs permettant de s’élever à ces
types de connaissances qui dépassent les capacités humaines. Les études que
nous présentons sont consacrées à la philosophie naturelle chez Cardan,
Telesio et Campanella, et au rapport entre nature et histoire chez Machiavel,
Guichardin, Patrizi, Bodin et Montaigne. Elles s’attachent à montrer que la
philosophie naturelle et l’histoire, en qualité de réflexions sur la théorie
de l’action et sur les procédures du savoir, ont eu des rôles privilégiés dans
la formulation de cette approche, dont un des enjeux principaux est le rapport
des penseurs du xvie siècle à l’humanisme. Le caractère occulte de la volonté
divine et des volontés humaines libres impose à la fois des limites et une
identité propre aux tentatives de maîtrise de la réalité par la connaissance
et par l’art humain, qu’il s’agisse, sur le versant pratique, d’élaborer un
art du temps, ou sur le versant théorique, de rassembler la totalité de la
mémoire humaine.
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