L'Éternel, les Juifs et moi
EAN13
9782307288749
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Pavillon)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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L'Éternel, les Juifs et moi

FeniXX réédition numérique (Pavillon)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782307288749
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    6.99

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L’auteur de ce petit livre - mi-confidences, mi-réflexions - ne se fait pas
d’illusions : comme il ne compte sur aucun banquier pour construire un monde
juste, serait-ce au Proche-Orient, comme il ne croit pas que son ascendance
juive l’astreigne à approuver le colonialisme israélien, alors que, Français,
il a combattu le colonialisme français, comme il ne croit d’ailleurs pas que
la société se divise en Juifs et non-Juifs, en fidèles inconditionnels du
gouvernement actuel de l’État d’Israël et ennemis irréconciliables des Juifs,
comme il ne croit pas non plus que les Arabes de Palestine ont moins de droits
que les immigrants israélites à vivre dans leur patrie, comme il ne croit pas
davantage que les Israéliens « n’aient pas le choix » - sinon entre la
domination et la dispersion - il sera accusé, au bas mot, de souhaiter un
génocide. Heureux encore si la racaille fasciste - provisoirement toute pro-
israélienne - ne le traite pas, lui, Juif, d’antisémite. On ne répondra pas,
il le sait, à ses arguments. Personne ne célébrera les vertus de quelque
finance que ce soit. Personne ne prétendra que le problème clé de notre temps
est le problème juif. Personne ne justifiera le gouvernement actuel d’Israël
de condamner les deux tiers des Palestiniens au camp de réfugiés à perpétuité.
Il ne s’attend qu’à des injures. Hélas, ces traumatismes que les massacres
hitlériens ont provoqué, l’humanité n’a pas guéri. C’est, au contraire,
l’irrationnel qui a tiré avantage des crimes de l’irrationnalisme nazi.
Racisme pour racisme : l'antiraciste est décrété l’ennemi de la « race » à
laquelle il ne concède pas tous les droits. Pis, le sioniste le plus aveugle
prétend parler au nom de tous les Juifs et, par les Juifs les plus laïques et
les plus progressistes, il en est qui hésitent à condamner le cléricalisme et
le militarisme s’ils sont israéliens. L’auteur, cependant, conserve cet
optimisme qui est sa seconde nature. Il est persuadé que les raisons de la
raison peuvent atteindre un grand nombre d’hommes — juifs ou non : ce n’est
pas ce qui lui importe — et que cette majorité d’hommes de bon sens et de
bonne volonté peut mater les fous et imposer la paix aux conquérants et la
tolérance aux fanatiques. Aussi, est-ce aux sages que ce discours, mi-
attendri, mi-furieux s’adresse. A.W.

*[Ier]: 1er siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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