- EAN13
- 9782246666790
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 03/03/2004
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782246666790
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« Les essences d'espèces rares et d'espèces communes, je les aurai cherchées
dans le sexe des filles, et les autres traces, signatures, preuves, sentiers
de l'odeur dans l'autre odeur, urines évaporées ou tièdes, lieux louches, lits
à sueurs et autres restes de haltes amoureuses, de passages solitaires, de
brûlure, d'écume, de jubilation stupéfaite. » Ainsi parle Jules-Henri Mangin,
né près de Bourg-en Bresse, retraité, se remémorant sa vie entière à traquer
les odeurs de femmes, et surtout un certain été de 1960. Un été jurassien,
sec, enflammé, jaune. Cet orphelin tranquille servait la messe et aidait à la
mise en scène d'une pièce de Roger Vailland, qui vivait non loin de là, à
Meillonnas. Entre le gamin qu'obsèdent les odeurs du vice et le libertin au
regard froid, au visage d'épervier, se noue une amitié faite d'initiation
progressive au plaisir. On joue, on fouette, on sépare les corps qui
transpirent. Le petit amateur de théâtre ne sera plus jamais le même. Jusqu'au
scandale qui éclabousse le village. Des années plus tard, des années consumées
dans cette vaine et odorante recherche, Jules-Henri retrouve l'une des
héroïnes de cette comédie qui a mal tourné, l'espagnole et brune Maria Elena.
Tout recommence, et s'il le faut, pour l'amour du péché, les complices iront
jusqu'au bout... Mi farce drôlatique, mi tragédie des sens dans un village
français, citant les héritiers de Laclos et Saint Augustin, L'Eternel sentit
une odeur agréable marque le retour de Jacques Chessex au roman, après
l'autobiographie.
dans le sexe des filles, et les autres traces, signatures, preuves, sentiers
de l'odeur dans l'autre odeur, urines évaporées ou tièdes, lieux louches, lits
à sueurs et autres restes de haltes amoureuses, de passages solitaires, de
brûlure, d'écume, de jubilation stupéfaite. » Ainsi parle Jules-Henri Mangin,
né près de Bourg-en Bresse, retraité, se remémorant sa vie entière à traquer
les odeurs de femmes, et surtout un certain été de 1960. Un été jurassien,
sec, enflammé, jaune. Cet orphelin tranquille servait la messe et aidait à la
mise en scène d'une pièce de Roger Vailland, qui vivait non loin de là, à
Meillonnas. Entre le gamin qu'obsèdent les odeurs du vice et le libertin au
regard froid, au visage d'épervier, se noue une amitié faite d'initiation
progressive au plaisir. On joue, on fouette, on sépare les corps qui
transpirent. Le petit amateur de théâtre ne sera plus jamais le même. Jusqu'au
scandale qui éclabousse le village. Des années plus tard, des années consumées
dans cette vaine et odorante recherche, Jules-Henri retrouve l'une des
héroïnes de cette comédie qui a mal tourné, l'espagnole et brune Maria Elena.
Tout recommence, et s'il le faut, pour l'amour du péché, les complices iront
jusqu'au bout... Mi farce drôlatique, mi tragédie des sens dans un village
français, citant les héritiers de Laclos et Saint Augustin, L'Eternel sentit
une odeur agréable marque le retour de Jacques Chessex au roman, après
l'autobiographie.
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