Mes années Cuba
EAN13
9782246627890
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Mes années Cuba

Grasset

Livre numérique

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« Je suis né à Santiago de Cuba le jour où la terre a tremblé. C'est du moins
ce que soutenait ma mère. Croire ou ne pas croire, telle est la question. J'ai
eu droit, au cours de ma petite enfance, à diverses versions de ce fait
exemplaire. Tu es né à l'instant précis où le sol s'est mis à trembler, les
murs à se fendre, les toîts à s'effondrer. Le tremblement de terre avait
commencé depuis quelques instants. La sage-femme haïtienne a eu la bonne idée
de transporter le lit dans la rue. C'est la que tu es né ! Le lendemain du
plus terrible tremblement de terre de toute l'histoire de Santiago de Cuba, tu
es venu au monde. Par chance, notre maison avait été épargnée par la furie des
éléments. Et ainsi de suite... » Ainsi commence ce texte inclassable et
fantasque, qui pourrait bien être l'autobiographique politique et légendaire
d'Eduardo Manet. Autobiographique, car tout y est vrai, depuis sa naissance au
début des années 30, jusqu'à son départ de Cuba, en 1968 ; politique, car
Eduardo Manet Gonzalez, avant d'amputer son nom pour habiter définitivement la
langue française, a longtemps été le compagnon de route des révolutionnaires
cubains - et parfois, même, leur camarade de lycée ; légendaire, car tout
semble glorieux dans ces pages, fou, joyeux, presque incroyable. Un père
avocat, d'origine espagnol, qui enlève une adolescente, sa mère, sur son
cheval blanc ; une gouvernante fantasque qui rassure le petit Eduardo en le
serrant contre elle, à la nuit tombée ; des amis catholiques, marxistes, qui
détestent Franco, se disputent, se réconcilient ; la passion du journalisme et
de l'écriture, qui emporte Eduardo Manet à quinze ans ; puis le théâtre, le
cinéma ; l'engagement auprès des grandes figures cubaines, de Antonio Nuñez
Jimenez au Che, de Lionel Soto, dirigeant des jeunesses communistes, à Raul et
Fidel Castro, bien sûr... Le romancier, dans l'esprit des grands livres sud-
américains, nous livre ainsi, sans fards, tout son parcours ou presque. On
discerne bien quelques secrets, ici ou là, des prénoms de femmes qui passent,
des rues évanouies ; une île qui hésite entre l'ordre marxiste-léniniste, le
cinéma américain, la sensualité, la musique... Puis l'homme engagé découvrira
la France, sa langue, le théâtre et les metteurs en scène : et en 1968, mais
c'est une autre histoire, la liberté et l'exil.
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