- EAN13
- 9782130657354
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1981
- Collection
- L'Historien
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les Capitalismes
Jean Meyer
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
L'Historien
Livre numérique
Autre version disponible
Le capitalisme a, qu'on le veuille ou non, construit notre monde actuel. Ses
origines sont cependant très lointaines. On peut dater le point de départ des
capitalismes européens en plein cœur du Moyen Âge, bien que nombre de ses
éléments aient pu préexister déjà tout au long d'une partie de l'Antiquité.
L'invention est proprement italienne, ses développements nord-européens : ce
qui correspond au passage de l'État-ville italien aux États organisés et
rationalisés du dix-huitième siècle. L'essor commercial du dix-huitième siècle
a donné un singulier coup d'accélérateur, tandis que la banque, y compris la
banque d'État, s'installe en force. La grande époque est le dix-neuvième
siècle, avec l'industrialisation qui fait de l'Europe un moment la maîtresse
du monde. En réalité, la domination de ces divers capitalismes n'a jamais été
absolue ; mais ce sont eux qui ont créé, par l'intermédiaire du grand commerce
international à l'échelle mondiale, puis par la mise au point de la
civilisation industrielle fondée sur la machine — autre création de l'Europe,
et surtout de L'Angleterre —, la civilisation contemporaine. Les grands
capitalistes ont été des aventuriers singulièrement efficaces : sans eux rien
n'aurait pu se faire. À travers les tares du capitalisme (mais quelle œuvre
humaine ne comporte sa part d'ombres ?), il importait de rappeler ce que l'on
est, un peu trop facilement, tenté d'oublier.
origines sont cependant très lointaines. On peut dater le point de départ des
capitalismes européens en plein cœur du Moyen Âge, bien que nombre de ses
éléments aient pu préexister déjà tout au long d'une partie de l'Antiquité.
L'invention est proprement italienne, ses développements nord-européens : ce
qui correspond au passage de l'État-ville italien aux États organisés et
rationalisés du dix-huitième siècle. L'essor commercial du dix-huitième siècle
a donné un singulier coup d'accélérateur, tandis que la banque, y compris la
banque d'État, s'installe en force. La grande époque est le dix-neuvième
siècle, avec l'industrialisation qui fait de l'Europe un moment la maîtresse
du monde. En réalité, la domination de ces divers capitalismes n'a jamais été
absolue ; mais ce sont eux qui ont créé, par l'intermédiaire du grand commerce
international à l'échelle mondiale, puis par la mise au point de la
civilisation industrielle fondée sur la machine — autre création de l'Europe,
et surtout de L'Angleterre —, la civilisation contemporaine. Les grands
capitalistes ont été des aventuriers singulièrement efficaces : sans eux rien
n'aurait pu se faire. À travers les tares du capitalisme (mais quelle œuvre
humaine ne comporte sa part d'ombres ?), il importait de rappeler ce que l'on
est, un peu trop facilement, tenté d'oublier.
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