La veillée / roman

Virginie Carton

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  • Conseillé par
    22 mai 2016

    La mort aux trousses

    Quand le message de Sébastien tombe sur son téléphone, Marie le juge à son image : « succinct, sans un mot de trop ». Elle ignore encore que pour lui, comme pour elle, plus rien ne sera jamais plus pareil. « Mon père est mort cette nuit », dit-il. Ce père fut un peu le sien aussi puisque petits, les amis d’enfance prétendaient avoir quatre parents. Marie préfère se rendre chez Sébastien plutôt que de l’appeler. Elle n’en repartira pas de si tôt. Tout le monde a un bon prétexte pour fuir. Emilie et Caroline, les sœurs de Sébastien, s’en vont retrouver maris et enfants. Edith, leur mère n’a pas le coeur à laisser seul Victor, son défunt époux, mais ni l’envie, ni le courage de passer sa première nuit de veuve à son chevet. Alors Sébastien se dévoue. Par amour sans doute autant que par culpabilité. Car revenu trop tard d’Italie, il n’a pas eu le temps de revoir son père vivant. Marie, qui a la trouille mais aussi le sens de l’amitié, accepte de le veiller avec lui.

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  • Conseillé par
    17 mai 2016

    Victor le père de Sébastien vient de mourir. Habitant en Italie avec femme et enfants, il arrive trop tard. Il appelle Marie sa fidèle amie depuis l’enfance. Le corps de Victor repose dans la maison familiale. La nuit arrive au cœur de l’hiver. La mère de Sébastien va dormir chez une de se filles mais laisser le corps de Victor seul la dérange. Sébastien accompagné de Marie va veiller le corps même si « la mort c’est tellement intime ». L’un comme l’autre ne savent pas exactement que faire. Il puis il y a la mort. Mais cette nuit là va leur permettre de parler de bien des choses : la perte du parent et comment on la vit en tant qu’enfant devenu adulte (à quarante ans) et de découvrir un pan de la vie de Victor qu’il n’avait jamais évoqué. Sébastien et Marie, c’est une longue histoire d’amitié qui a survécu à la distance et aux aléas de la vie. Et cette veillée funèbre sera encline aux confidences mais réveillera également un rêve enfoui.

    Jamais plombant, avec de l’humour et beaucoup de sensibilité, Virginie Carton fait mouche.
    Un roman qui sonne juste sur les relations parents-enfants, sur la mort, sur l’amitié et sur les vies que l’on se construit. Ce livre m’a vraiment touchée et chacun y puisera forcément quelque chose.

    "Ce que je voulais juste te dire, c’est que je crois que personne ne peut rien savoir du bonheur des autres. "


  • Conseillé par
    13 mars 2016

    A nos amours

    Roman très intime qui évoque des sentiments à différents niveaux, un peu comme un mille-feuilles, de génération en génération, avec des mots simples mais si justes. C'est un très beau texte empreint d'une grande émotion, un style pur, sans emphase, une narration précise qui nous mène dans la vie, dans la mort, confrontés à nos petites existences et à nos ratages, à nos rêves oubliés qu'il serait bon de rattraper avant qu'ils ne s'en aillent à jamais. C'est aussi une belle réflexion sur l'amour-amitié, quel sens donner aux souvenirs de jeunesse, aux premiers émois, à la perte, au deuil ? Comment suivre son chemin et ne pas se perdre, garder la ligne de l'héritage familial tout en se créant un univers de liberté où tout semble possible ? Ce roman nous concerne tous puisqu'il parle d'amours.