Moi, canard

Fanny Dreyer

Cambourakis

  • Conseillé par (Libraire)
    10 janvier 2017

    Conseillé par la Librairie Sorcière Lucioles à Vienne

    On entre dans cet album par un herbier à l'aquarelle. Quelques pétales collés, des brins d'herbe, des feuilles et quelques cailloux aussi. Une douzaine de pages d'herbier, avant que n'arrive le texte...

    A mi-chemin entre théâtre et poésie, un premier monologue raconte une naissance, une éclosion. L'être à venir s'imprègne du dehors avant même d'y mettre le bout du bec et comprend que ce ne sera pas forcement une partie de plaisir. Il faut du courage pour naître au monde, se pousser dehors et , par là même, affronter la lumière et le regard des autres. Et voilà, boule de duvet gris au milieu des jaunes... De planches en pages, de dessins en mots, l'histoire continue.

    Cette histoire, on la connaît un peu, pour peu qu'on ait croisé un jour "Le vilain petit canard"d'Andersen. Bien sûr c'est cette histoire là, mais c'est aussi bien autre chose. Ce long poème intime de Ramona Badescu se lit en secret, comme un murmure, ou alors à haute voix, plus fort, pour partager haute t fort cette histoire tellement actuelle, tellement moderne. Avec autant de talent, Fanny Dreyer cajole tout ça du bout du pinceau dans une lumineuse justesse. L'être ébauché prend doucement corps.

    Librairie Sorcière Lucioles à Vienne