Le dernier tango de Kees Van Dongen

François Bott

Le Cherche Midi

  • Conseillé par
    5 octobre 2014

    Dernier tango à Monaco

    Paris manifeste. A Saint-Germain des Prés, le quartier se hérisse de barricades. La jeunesse française se révolte et le pouvoir vacille. Mai 68 s’empare de l’hexagone. Pendant ce temps, dans sa villa monégasque, un homme âgé prend doucement congé d’une existence qu’il a adorée. Originaire des Pays- Bas, naturalisé Français, Cornelis Theodorus Marie Van Dongen ou Kees Van Dongen est un peintre immense et un Fauve de la première heure. S’il était fou des femmes dont il fit des tableaux ou des gravures d’une grande sensualité, il n’eut qu’une maîtresse : la peinture. Dernier représentant d’une époque désormais résolue, ses amis qui avaient pour nom, Vlaminck, Matisse, Braque, Derain ou encore Félix Fénéon, anarchiste, rédacteur puis rédacteur de « La Revue Blanche » ont tous disparu.

    Avant de s’éteindre le vieil artiste se retourne sur son parcours. Des sommets, il en a connu beaucoup, des zones d’ombre aussi comme sa participation au voyage d’octobre-novembre 1941 où il se rendit en Allemagne, à l’invitation de Goebbels. Mais en ce 28 mai 1968, les dés sont jetés et Van Dongen, à 91 ans, rend l’âme.

    Dans ce court récit, François Bott imagine la confession de Van Dongen, les quelques heures précédant sa mort. Ses emballements, ses amours, l’Art et cet agacement à l’idée de ne plus être. Le parti pris de l’auteur lui permet de brosser une esquisse du peintre et de sa trajectoire.

    C’est brillant, rapide, trop elliptique.

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