Manuel de survie à l'usage des incapables

Thomas Gunzig

Au Diable Vauvert

  • 18 septembre 2013

    Le supermarché, dernier temple du monde moderne, est le lieu où convergent et se croisent les destins de héros bien involontaires : un baleinier compatissant, une caissière dévouée, un assistant au rayon primeur amoureux, un surveillant malheureux, un DRH cruel, quatre frères dégénérés, méchants et prêts à tout... Tous vont se retrouver liés par la conjonction fortuite d'un attentat frauduleux et d'un licenciement abusif. Les vies ordinaires des uns et des autres vont basculer du jour au lendemain. Le monde est sans pitié. Les personnages l'apprendront à leurs dépens, devant faire face à la société de consommation et à ses pires travers. Une histoire, où le détonant côtoie allègrement le burlesque.


  • Conseillé par
    12 septembre 2013

    Et dire que l'homme est un animal !!!

    Un peu d’imagination avant d’entrer pleinement dans le vif du sujet et se dire que tout acte produit des effets contrôlés ou non et c’est là où les choses dérapent !!!
    Le point de départ, un casse mais pas n’importe lequel, nous sommes dans une société ou la survie de l’espèce est le fruit de manipulation génétique et d’une rationalisation de la société de consommation.

    Et donc quatre créatures mi-hommes mi-loups commettent le hold-up d’un fourgon. Jusque là tout va bien, sauf que Jean-Jean, un individu mal dans sa peau, doit prendre en défaut une pauvre caissière qui est entre autre la mère des quatre créatures, et de manière fortuite, il tue celle-ci, provoquant un engrenage néfaste de courses poursuites, assassinats, violence mais aussi tendresse et sentiments.
    L’auteur nous entraîne de manière effrénée dans un monde ambigu mais peut-être pas si lointain que cela.

    C’est grinçant et exaltant .


  • Conseillé par
    12 septembre 2013

    Et dire que l'homme est un animal !!!

    Un peu d’imagination avant d’entrer pleinement dans le vif du sujet et se dire que tout acte produit des effets contrôlés ou non et c’est là où les choses dérapent !!!

    Le point de départ, un casse mais pas n’importe lequel, nous sommes dans une société ou la survie de l’espèce est le fruit de manipulation génétique et d’une rationnalisation de la société de consommation.


    Et donc quatre créatures mi-hommes mi-loups commettent le hold-up d’un fourgon. Jusque là tout va bien, sauf que Jean-Jean, un individu mal dans sa peau, doit prendre en défaut une pauvre caissière qui est entre autre la mère des quatre créatures, et de manière fortuite, il tue celle-ci, provoquant un engrenage néfaste de courses poursuites, assassinats, violence mais aussi tendresse et sentiments.

    L’auteur nous entraîne de manière effrénée dans un monde ambigu mais peut-être pas si lointain que cela.

    C’est grinçant et exaltant .


  • Conseillé par
    6 septembre 2013

    Un roman qui débute très bien, dans une critique très drôle de notre société de consommation. Un rythme et un humour très enlevés, des références à notre quotidien de consommateurs détournées non pas pour alléger la charge mais pour la rendre comique :
    "Marianne ouvrit les yeux. Il faisait presque complètement noir. Quelques photons se glissaient timidement sous l'encadrement d'une porte, juste assez nombreux pour dessiner les contours de ce qui avait l'air d'une salle de bains : une baignoire aux reflets opalins, les formes fantomatiques d'un évier et d'une toilette. Une chose était certaine, elle n'était pas chez elle, l'odeur de charogne et d'excréments qui saturait l'atmosphère le lui confirmait.

    Chez elle, la salle de bains était un endroit à la propreté clinique, passé au quotidien à la lessive Saint-Marc formule antibactérienne et délicatement parfumée au bois de santal par un diffuseur électrique." (p.166/167).
    De nombreuses trouvailles et originalités, comme ces hommes ou femmes à gènes d'animaux qui en ont donc une partie des comportements ou des caractéristiques physiques, un style résolument enjoué, direct, provocateur et insolent. Des digressions philosophiques, économiques, historiques, géographiques très nombreuses, et très souvent drôles. Mais la profusion de ces parenthèses m'a amené jusqu'au rejet. Là où au début, je rigolais, m'instruisais me disais que l'auteur avait du culot et un talent fou, j'ai fini par me dire qu'il abusait du principe un peu, puis beaucoup.
    Bon titre, belle couverture (bien vu, le diable de l'éditeur qui pousse un caddie), beau style et très bonnes idées pour un roman qui, s'il n'est jamais franchement décevant, n'est pas non plus totalement enthousiasmant ni convaincant, parce que trop étiré, trop affaibli par une répétition d'un processus drôle au départ puis lassant. L'impression d'un café (trop) allongé un peu fade là où on aurait pu déguster un expresso bien dosé, efficace prompt à tenir en éveil et à donner la pêche. Pour moi qui lis souvent en buvant un café, la métaphore s'est imposée.


  • Conseillé par
    30 août 2013

    Entre chiens et loups.....

    En premier lieu je ne connais pas du tout cet auteur, mais le titre de son ouvrage m'inspire et m'interpelle sur le nombre de choses que je suis incapable de faire...! Mais cela reste à démontrer si ma survie en dépendait. Ne jamais dire fontaine je ne boirais pas de ton eau !
    Trois parties dans ce livre, la première fait 9 pages, la seconde en fait 369 en 37 chapitres (pas trouvé mieux !) et la troisième 9 pages en 2 chapitres (toujours pas trouvé mieux) !
    Le monde de la grande distribution passé à la moulinette avec une verve jubilatoire et une certaine cruauté pour ne pas dire une cruauté certaine !

    Imaginez un supermarché et par extension le monde du travail en pire que maintenant ! Car dans l'imagination de l'auteur, c'est possible et malheureusement plausible pour ne pas dire en bonne voie pour un futur très proche. Un monde où les méfaits du communisme, du capitalisme et de la science se conjuguent allègrement pour le pire, le meilleur ayant disparu dans les abîmes de l’Histoire. Certaines pratiques sportives des pays de l'Est ont laissé des séquelles ; les riches sont devenus super riches et la science permet des manipulations génétiques qui font froid dans le dos ! L'antithèse du meilleur des mondes au quotidien. Bienvenue dans les temps modernes où l'homme est, et cela n'est pas nouveau, un loup pour l'homme et cela va même en s’aggravant !
    Partons dans les aventures rocambolesques de ce triste futur tout en plaignant les pauvres êtres humains de condition modeste qui le peupleront.
    Des personnages à la pelle, tous aussi délirants les uns que les autres, de la pauvre caissière qui laissera sa vie pour une histoire d'amour, aux jeunes loups couleur sombre, sauf exception qui confirme la règle. Mais récapitulons un peu !
    Blanc, Brun, Gris et Noir, sorte de frères Dalton colorisés avec Noir dans le rôle de Joe en plus méchant et plus fou et Blanc dans celui d'Averell en plus gentil et moins bête ! Il est préférable de ne pas traîner dans leurs pattes, sinon vous êtes quitte au mieux pour une peur bleue.
    Marianne et Jean-Jean, une famille de français moyens harassés par le travail qui comme le constate le mari sous la plume de l'auteur :
    "-Je crois que la plupart des gens se mettent ensemble par accident. Sur des malentendus. Et puis on reste ensemble parce que c'est moins compliqué que de ne pas rester ensemble."
    Bref entre Jean-Jean et Marianne, ce n'est plus le grand amour et comme en plus Jean-Jean l'a lâchement abandonné entre les griffes du quatuor mentionné plus haut, qui, cerise sur le gâteau, veut la peau du dit Jean-Jean! Lequel Jean-Jean fantasme dur sur une belle blonde du service Synergie et Proaction, son fantasme devenant réalité, mourra-t-il heureux ? Un assistant chef de rayon primeur nommé Jacques Chirac Ousoumo, colosse au cœur tendre, tout ce beau monde fait marcher le supermarché et la société de consommation.
    Ne pas oublier le premier texte et l'histoire très triste de cette pauvre baleine harponnée pour rien car elle possède un numéro de série, donc normalement invendable ! Mais qu'il est émouvant le regard d'une baleine au bout d'un harpon ! La troisième partie se situe aussi dans un grand magasin ailleurs.....
    C'est corrosif et burlesque, beaucoup d'humour noir, de dérision, mais aussi de justesse d'observation et honnêtement, cela fait du bien! J'adore! Une grande claque !
    Mais que l'avenir est sombre !