Un roman percutant, social et ambitieux autour de deux parcours de vie qui décident de quitter leur existence citadine pour se réinventer à la campagne. Gaspard Koenig évite les écueils du roman à thèse tout en n'oubliant pas de soulever toutes les problématiques sociétales et écologiques de notre temps. Est-on capable de tout quitter même par conviction et de s'épanouir dans un environnement qui nous est étranger ? Quand le désir de changement se heurte à l'idée d'épanouissement il est souvent difficile d'assumer ses choix. Un roman cynique, maitrisé, qui questionne et qui bouscule nos certitudes.

Une lecture enrichissante!

Un beau portrait de femme dans la France des années 50-60 évoqué par sa nièce tombée par hasard sur d'anciennes photos représentant sa tante. Subjuguée par cette femme qui ressemblait à Michèle Morgan, cette toute jeune femme essaie de retracer le destin de cette Madeleine, une femme contrariée qui semble avoir fait ses choix par dépit: son mariage avec un homme qu'elle n'a jamais aimé, son départ pour L'Afrique qu'elle n'a pas choisi, et même son attirance pour cet homme qui tombe amoureux d'elle alors qu'elle n'est pas disponible. On sent une certaine nostalgie dans ce texte et l'évocation d'une époque révolue.
Un joli roman et un très beau moment de lecture !

Aux premiers jours de la guerre en Ukraine Nicolas Delesalle était sur le terrain en tant que journaliste. D'origine russe par sa mère, celui-ci s'interroge sur les raisons de cette guerre et sur son sentiment d'appartenance à cette Russie dont il était si fier. A cette fierté vient se substituer un sentiment de honte qu'il ne pensait jamais ressentir et qui l'habite tout au long du récit. Par petites touches l'auteur nous restitue en alternance des souvenirs d'enfance heureux liés à la Russie et un présent terrifiant qui nous raconte la quotidienneté de la guerre sur le sol ukrainien. Plus efficace que n'importe quel documentaire ou n'importe quel article de journal, ce texte nous fait réfléchir sur la pertinence et l’ambiguïté d'un conflit fratricide qui se révèle hautement complexe et qui laissera des traces.

Pertinent et touchant !

Divorcée puis remariée, l’héroïne perd son mari de manière brutale à la suite d'une maladie foudroyante, totalement imprévisible et inattendue. Au carrefour de son existence Atara son héroïne, doit faire face au deuil, au chagrin ainsi qu'à des retrouvailles familiales inattendues. Subtile, profonde cette autrice n'a pas son pareil pour sonder l'âme humaine jusque dans ses retranchements. Son terreau de prédilection est atteint quand elle ose s'interroger aussi sur cette société israélienne si singulière et si codifiée dans ses modes de fonctionnement. Un roman qui interpelle de plein fouet un lecteur attentif aux préoccupations récurrentes de cette auteure car Zeruja Shalev n'élude aucune des questions qui taraudent la vie des femmes que ce soit quand elle aborde les notions de culpabilité, de parentalité, de couple ou même de la famille.

Cérébral et percutant!

Rien ne va plus pour Ariel lorsqu'elle s'aperçoit à son réveil que son mari a disparu alors qu'ils venaient passer quelques jours de vacances à Lisbonne.
Très vite elle alerte la police locale en espérant que celle-ci retrouvera la trace de son époux mais l'interrogatoire ne se passe comme prévu.
Ariel semble suspecte et pourtant dit n'avoir rien à se reprocher. Mais qui est-elle vraiment? Connait-elle si bien son mari?
Autant de questions qui restent en suspens et qui vous laisseront sans voix une fois que vous aurez découvert le fin mot de cette intrigue redoutable.
Un thriller machiavélique et percutant, qui n'en finit pas de manipuler son lecteur.