Les Petits Mots L.

http://www.librairielespetitsmots.fr/

La Librairie Les Petits Mots à Chatou est une librairie généraliste proposant également de la papeterie, des jeux et des jouets. Nous vous accueillons sur une surface de plus de 150m² afin de pouvoir répondre au mieux à vos attentes.

Conseillé par (Libraire)
14 septembre 2021

L’histoire vraie de Toumany Coulibaly, grand champion d’athlétisme le jour et cambrioleur la nuit.

Un récit touchant et social sur la jeunesse de banlieue qui tente de changer son futur grâce au sport. Dans ce témoignage Mathieu Palain, après avoir rendu visite pendant deux ans à Toumany Coulibaly au centre de détention de Réau, nous raconte le parcours de celui-ci, de sa jeunesse à son arrivé dans le milieu de l’athlétisme tout en passant par sa famille, ses cambriolages, ses exploits, ses procès, la prison, etc.
Un roman poignant, avec une belle plume, qui nous touche profondément de par la vie de Toumany Coulibaly mais aussi avec l’amitié qui se crée entre ces deux personnes.

Attention la larme à l’œil est envisageable !

Conseillé par (Libraire)
14 septembre 2021

La maternité n'est pas vue comme elle devrait l'être.

Dans ce roman, Marie Petitcuénot nous parle d’une femme qui a besoin à nouveau de déployer ses ailes. À travers des lettres destinées à ses trois enfants, elle parle de sa vie de femme, de mère et du jugement permanent, de cet œil invisible qui semble épier, comme pour vérifier que oui, tu es bien une mère, et tu dois te concentrer sur tes enfants. Mais une mère est avant tout une femme. Être une mère et être profondément individualiste, c'est cela qu'elle veut, et c'est sa liberté que de vouloir gérer son quotidien. Être une femme libre. C’est tout.

Dans "Ce qui gronde", nous retrouvons un plaidoyer à la liberté des mères, une délivrance des normes sociétales, le portrait d'une femme qui invite à la réflexion sur l'évolution des mœurs. Une lecture intéressante, mais surtout très vraie.

Roman

L'Iconoclaste

19,00
Conseillé par (Libraire)
6 septembre 2021

Un huis-clos étouffant aux accents victoriens et gothiques.

Perché dans les forêts du Jura, à la frontière entre la France, la Suisse et l’Allemagne, un domaine dédié à l’exploitation du bois avec, au milieu des sapins, une grande bâtisse.
Une jeune femme, Aimée, devient l’épouse du maître de maison. Dans cet univers sauvage et grandiose, elle tente de trouver sa place dans une famille chargée d’histoire.
La sortie de l’enfance, les zones d’ombres, la rigidité des codes d’une société, les apparences, Cécile Coulon utilise tous ces ingrédients pour transformer une histoire presque banale en cocktail pénétrant, qui nous glace au fur et à mesure qu’il pénètre dans l’organisme.
Une intrigue impeccablement maitrisée !
Simon

Flammarion

20,00
Conseillé par (Libraire)
6 septembre 2021

Une expérience sensorielle intense et hallucinée !

« Le Chien, c’est un génie. Un type comme ça sort de son trou qu’une fois par siècle. Et encore, un siècle je suis gentil… Il parle pas, il te regarde pas dans les yeux, il s’habille comme un sac mais pose le dans une cuisine avec de la bouffe et là c’est fini. T’existes plus, y’a rien qu’existe, il part dans son délire, il goûte, il lèche, il renifle, il hume, il absorbe. Il a rien dans la tête, tout dans le pif et dans le bec. Et il s’arrête que quand il a fini de cuisiner, jamais avant. »
Europe de l’Est, fin des années 90.
Dans un fast-food poisseux, lorsque Mo mange sans trop réfléchir un plat cuisiné par son « frère » dit Le Chien, c’est une épiphanie, un orgasme gustatif, une supernova culinaire dans sa bouche. Cuistot lui aussi, il va le pousser sous les feux de la Grande Cuisine, tentant d’en récupérer les miettes.
Mais quel but poursuit-il, cet être qui ne vit que pour goûter ce que le monde a de plus terrible ?
Ce roman nous fait rentrer dans l’antichambre de la haute gastronomie. Dans les cuisines, à coté des fourneaux et des chambres froides, existe un univers sans pareil. Les hommes et femmes qui y travaillent sont des créatures d’une autre nature. Démons d’un inframonde de saveurs, ils manipulent couteaux et flammes et ne répondent qu’à leurs pairs.
Gare à celui qui tente de s’élever. Plus dure sera la chute.
Simon

Conseillé par (Libraire)
6 septembre 2021

Epoustouflant !

Hiram Walker, jeune esclave mulâtre à la mémoire prodigieuse, oublie jusqu’à l’image de sa mère lorsqu’il se met au service de son père, esclavagiste et producteur de tabac.
Au fil de son apprentissage, Hiram n’aura de cesse de se remémorer cette mère disparue en même temps qu’une liberté jamais vécue.
Ta-Nehisi Coates, journaliste et observateur averti des violences raciales aux USA, en particulier envers les Noirs, nous livre avec ce premier roman une histoire essentielle.
Son héros, fusion de deux mondes aux origines aussi incompatibles que la lave et la glace, avance et grandit l’âme imprégnée de cet héritage : son père est un grand propriétaire terrien en Virginie – état esclavagiste au moment du récit – et sa mère est une esclave africaine, parangon de la culture de tout un peuple et femme indomptable.
Durant son périple, Hiram réveillera peu à peu un pouvoir transmis par sa mère, une magie étrange et ancestrale, une sorte « d’empouvoirement » par la matérialisation physique de la force de volonté qui a permis aux esclaves de fuir pour reprendre possession de leur corps.
On pourrait craindre par ce procédé un raccourci malvenu qui viendrait occulter la tragédie des faits historiques. Il n’en est rien. Non seulement la réalité de la situation des esclaves en fuite est parfaitement retranscrite, mais ce réalisme magique sublime le personnage et son combat par l’émergence d’un pouvoir surhumain face à un traitement inhumain.
Aucun manichéisme à attendre ici, rien n’est tout blanc, ni tout noir dans cette épopée américaine. Le mal ordinaire et l’espoir se révèlent dans des personnages ou des situations inattendus, pavant de doutes le chemin déjà difficile d’un héros cherchant sa voie.
Dans une langue ciselée au vocabulaire soutenu mais accessible – très grand respect au travail de traduction ! – cet ouvrage époustouflant nous prouve, s’il en était encore besoin, la vigueur et l’intelligence de la littérature afro-américaine.
Simon