Magali S.

18,00
Conseillé par (Libraire)
1 septembre 2020

Satire jubilatoire!

François Bégaudeau revient en grande forme avec cette satire sociale. Dans son nouveau roman, il dégomme tendrement la famille bourgeoise typique qui va passer ses vacances d'été à Royan. Une famille parfaite sous tout rapport que l'on pourrait croiser à Paris ou dans un catalogue, si ce n'était le fiston qui rentre bientôt en CE1 et qui ne sait toujours pas lire. Viennent se rajouter les divagations du père et ses coups d'éclats de plus en plus fréquents, qui prennent par surprise sa famille et le lecteur. Un roman jubilatoire, tout comme l'écriture de Bégaudeau, petite musique véritablement jouissive.

Conseillé par (Libraire)
26 août 2020

Magnifique

Paulo Giordano revient après dix ans d'absence et nous gâte avec ce somptueux roman. Il nous entraîne dans les Pouilles dans les années 90, aux côtés de personnages intenses, complexes, brûlants de désir pour la vie, à la recherche d'un idéal, animés par un profond respect pour la Nature.
Un très grand roman sur l'amour, la foi et la filiation.

Le dernier des valets de coeur

École des Loisirs

16,00
Conseillé par (Libraire)
25 août 2020

Un régal!

Un grand souffle romanesque va vous emporter dans un Paris de l'après-guerre comme si vous y étiez. Balto, quatorze ans,vit dans la zone à la périphérie de Paris, là où la misère s'affiche à chaque coin de rue. Balto va devoir se transformer en enquêteur afin d'innocenter son grand frère, ancien Poilu accusé de désertion.
Roman historique, roman d'aventure ou romancier? Les trois!!
L'écriture de Jean-Michel Payet est un vrai régal , sa plume virevolte et vous téléporte instantanément dans les années 1920.

Conseillé par (Libraire)
25 août 2020

Atypique et intense

Cris, 30 ans, est rongé par la culpabilité. Tandis qu'il tourne en rond dans son grand appartement parisien en quête d'un sens à sa vie, ses deux soeurs, elles, se mettent en danger tous les jours. L'une est reporter de guerre, l'autre est journaliste au Moyen-Orient.
Un jour qu'il assiste à une remise de prix qui rend hommage aux correspondants de guerre, il se retrouve confronté à une photo qui va le frapper de plein fouet : un homme à genoux, les yeux à peine bandés, sur le point d'être exécuté. Dès lors, Cris va s'engouffrer dans une activité qui va peu à peu le déconnecter du réel : la cybersurveillance du jihadisme.

La Grâce et les ténèbres est un livre extrêmement riche et déroutant. Riche car documenté de façon presque exhaustive sur tous les sujets que l'auteure aborde, que ce soit la climatologie, la cybersurveillance ou les réseaux sociaux, grâce à l'énorme travail de recherche de l'auteure. Déroutant dans sa forme, car la narration est régulièrement entrecoupée de notes rédigées dans un style journalistique, qui transforme parfois le roman en mode d'emploi de la cybersurveillance tellement on rentre dans le détail, mais c'est ce qui constitue là toute son originalité et le rend passionnant.
Les dialogues sont vivants, fluides, très bien menés et amenés.

Le roman d'Ann Scott met en lumière le travail des photographes de guerre et soulève une question qui revient régulièrement: quand on photographie de telles horreurs, est-ce que cela relève plus d'une responsabilité ou du voyeurisme?
Avec des mots très justes, l'auteure parvient à parler du pouvoir que les images exercent sur nous, et à saisir le spectre des émotions que l'on peut ressentir face à l'imminence de la mort, capturée dans l'objectif des photographes. Car au-delà de la violence visuelle de ces photos, que voit-on, si ce n'est notre propre mort?
Enfin, à travers la culpabilité de Cris, Ann Scott traduit de façon admirable l'impuissance, le sentiment d'inutilité et le désarroi psychologique que cela peut impliquer.

Un roman brut, atypique, qui nous force à nous regarder dans un miroir et nous confronte à des questions existentielles que l'on laisserait volontiers de côté, mais dont il est impossible de réchapper.

Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Une pépite

Nils a décidé de devenir nul pour son entrée en 6ème. Ca ne s'invente pas. Dès le début de l'opération, il provoque un cataclysme à la maison. Mais comprenez-le bien, à onze ans, être extrêmement doué et faire la fierté de ses parents c'est bien, avoir des copains et jouer au foot et aux jeux vidéo c'est quand même pas mal.
Comme "mon cher ami" du même auteur, "journal d'un nul débutant" est un vrai régal ! L'écriture de Luc Blanvillain est fluide, pétillante, et ne se départit jamais de cet humour grinçant qui transforme une histoire drôle pour enfants en pépite littéraire pour tous.