OEuvres poétiques / Victor Hugo., 1, Avant l'exil, Œuvres poétiques (Tome 1-Avant l'exil : 1802-1851), Avant l'exil : 1802-1851
EAN13
9782070102679
ISBN
978-2-07-010267-9
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Bibliothèque de la Pléiade (171)
Séries
OEuvres poétiques / Victor Hugo. (1)
Nombre de pages
1744
Dimensions
17,9 x 11,5 x 4,4 cm
Poids
660 g
Langue
français
Code dewey
841.7
Fiches UNIMARC
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«Tout parle chez Hugo et tout est verbal ; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son œuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses œuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie
à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure ; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu ? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur ? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego ; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est
que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté ; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore.» Pierre Albouy.
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« Il n’y a plus de solitude là où est la poésie », disait l’essayiste suisse Charles Ferdinand Ramuz. C’est donc bien entourés, que nous espérons vous laisser après l’écoute de cet épisode de notre podcast. Car il y sera justement question de poèmes, de poétesses et de poètes.
Pour nous guider dans cette découverte, nous recevons une passionnée. Elle s’appelle Chloé Deschamps. Elle est éditrice de métier, pour la maison Grasset, mais aussi créatrice du compte Instagram @aquoibonlespoetes. Elle évoque son amour pour la poésie et sa passion de le transmettre.