86/3. Poitiers. Carte achéologique de la Gaule
EAN13
9782877546867
ISBN
978-2-87754-686-7
Éditeur
Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
Date de publication
Collection
Carte archéologique de la Gaule
Nombre de pages
440
Dimensions
21 x 5,1 cm
Poids
1300 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

86/3. Poitiers. Carte achéologique de la Gaule

Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris

Carte archéologique de la Gaule

Offres

L'originalité de ce volume vient du fait que chaque site de la commune a reçu
un numéro qui a été reporté sur un SIG de 11 pages (réalisé pour l'occasion
par le professeur Pierre Nouvel de l'Université de Bourgogne-Franche-Comté qui
a utilisé ce SIG pour une magistrale synthèse).
L’« amitié » du peuple romain explique en partie le rapide développement de
Limonum sur le plateau au bord de la voie de Bordeaux à Tours: après la mise
en place d’un plan orthogonal (qui pourrait être augustéen
avant d’être modifié plus tard), on construit alors le long d’une double rue
nord-sud, longue de près de1200 m, une série de monuments publics. Si on a du
mal à y identifier encore un sanctuaire impérial, un arc de
triomphe, on connaît mieux les rues avec des portiques commerçants, on
soupçonne le forum. Cette longue perspective monumentale se termine aux deux
extrémités de la ville par deux édifices dominant le Clain: au
nord, les grands thermes de Saint-Germain et au sud le plus grand amphithéâtre
de l’Aquitaine construit sans doute à la fin du I er siècle. La ville est
alors abondamment approvisionnée en eau par trois aqueducs qui arrivent par le
sud. Cette « débauche architecturale » est due à l’évergétisme des grandes
familles indigènes romanisées, à partir des richesses foncières accumulées sur
le territoire picton. Dans les deux CAG Vienne (86-1/2) on a déjà souligné
leur rôle « moteur » pour les grands sanctuaires ruraux.
Dès lors, le plateau de Lemonum, au Haut Empire, apparaît partagé en deux: à
l’ouest de la perspective monumentale (nord-sud), l’habitat et l’artisanat du
I er siècle ont laissé, eux aussi, la place à des bâtiments
publics (thermes, sanctuaires...). À l’est de cet axe, tout « le coude » fait
par le Clain est occupé par un ensemble d’habitations et d’ateliers d’artisans
que les fouilles archéologiques des quarante dernières années
ont permis de découvrir.
À partir du Bas-Empire, c’est cette moitié Est (celle de l’habitat) qui est
entourée d’un rempart alors que l’autre (avec ses monuments) sera abandonnée.
C’est dans cette moitié Est, protégée par les remparts, que se développera le
christianisme, notamment avec le baptistère Saint-Jean.
S'identifier pour envoyer des commentaires.