L'Atelier du roman

L'un des grands mérites, l'une des originalités majeures du Dicôlon est d'avoir découvert les liens intimes entre un destin personnel et un destin national, attaches complexes, secrètes, qui donnent la mesure de ce que la personne doit à la collectivité à laquelle il appartient et ce qu'il ne devra en fin de compte qu'à lui-même. Jean Blot. Yannis Kiourtsakis est mon frère, un peu parce que j'ai écrit, moi aussi, bien après lui, un roman d'un frère, mais surtout pour la raison pure que les morts ne font pas que mourir, qu'ils nourrissent les vivants, ou nourrissent envers eux de bonnes intentions non nécessairement destructives. Jacques Jouet. Yannis Kiourtsakis transforme ainsi une histoire privée en un enjeu plus général, celui d'un diagnostic porté sur le devenir moderne de la Grèce, sur la perte d'identité qu'entraîne l'aspiration à la « modernité ». Jean-Yves Masson. Et nous comprenons très vite que ce désir du romanesque chez Kiourtsakis n'est pas ridicule vanité d'écrivain ni goût d'esthète de cabinet. Denis Wetterioald. C'est comme ça, parfois le besoin de croire à quelque chose, de nous dévouer à une cause ne s'embarrasse pas de circonspection. Au bout d'une longue réflexion, on se console en se disant qu'il y a des péchés qu'il faut tenir en grande estime. B. Elvin. Tous les thèmes que j'aborde dans Principe de précaution restent plus que jamais d'actualité : hantise sanitaire, vidéosurveillance omniprésente, sexe sans risque, dangers liés à la contrefaçon logicielle, élimination de la récidive chez les délinquants sexuels, etc. Matthieu Jung. Muray suppose que deux événements cruciaux sont à l'origine de cette mutation anthropologique : le refus forcené de la catégorie du péché originel et le désir tout aussi forcené d'abolir la différence sexuelle. Bruno Maillé. Sans cesse Littell nous surprend par une pensée éclairante (certes guère au sens des Lumières), cynique, décalée, par un changement de registre. Malgré le tragique omniprésent, le burlesque ne se fait pas faute de pointer son nez. Thierry Guinhut. Depuis que la société industrielle a imposé le règne sans partage du déchet et du bruit - le bruit n'étant que la forme sonore du déchet -, ce ne sont plus qu'hymnes au silence et au mutisme. Jean Levi.