Le jour où le mur est tombé
EAN13
9782035836656
ISBN
978-2-03-583665-6
Éditeur
Larousse
Date de publication
Collection
L'Histoire comme un roman
Nombre de pages
288
Dimensions
21 x 14 cm
Poids
420 g
Langue
français
Code dewey
943.108
Fiches UNIMARC
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Le jour où le mur est tombé

De

Larousse

L'Histoire comme un roman

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Couverture

page 1

page 2

page 3

page 4

page 5

page 6

page 7

page 8

Les principaux
personnages

À l'Est

Erich HONECKER

Honecker naît en 1912 au sein d'une famille de mineurs sarrois. Il adhère à 18 ans au KPD (Parti communiste allemand) et suit le cursus classique de l'apparatchik. De 1935 à 1945, il est emprisonné par les nazis. Au lendemain de la guerre, il commence dans l'ombre de Walter Ulbricht une carrière prometteuse. Dès 1946, il cofonde les nouvelles Jeunesses communistes (FDJ) qu'il préside jusqu'en 1955. En 1949, il devient membre du Comité central du SED (le Parti communiste de la RDA). Il intègre en 1958 le Politburo comme responsable des questions de sécurité. À ce poste, il est le grand ordonnateur de la construction du Mur de Berlin. Bien qu'il passe pour être le numéro deux au sein de l'appareil du parti, il commence à partir de 1965 à intriguer contre Ulbricht. Ayant obtenu un blanc-seing du Kremlin, il le renverse en 1971. Cinq ans plus tard, il cumule les fonctions de chef du parti et de chef de l'État. À 76 ans, front dégarni, traits impassibles, grosses lunettes cerclées, Honecker fait figure de dirigeant dominateur et arrogant. Coupé des réalités quotidiennes, il ne voit pas les défaillances dramatiques d'un État qu'il a le sentiment de personnifier.

Willi STOPH

Long et sec, c'est un homme austère, impitoyable, d'une rigueur hautaine. Né en 1914 au sein d'une famille ouvrière berlinoise, Stoph adhère au KPD à 17 ans. Il participe à la résistance antinazie et à la Seconde Guerre mondiale. Fait prisonnier par l'Armée rouge en avril 1945, il s'échappe du camp d'internement et rejoint Berlin où il devient un fonctionnaire zélé du Parti, qui le récompense par des promotions fulgurantes. Dès 1950, il entre au Comité central ; trois ans plus tard, il intègre le Politburo. Il participe à la création de la Stasi et à l'embryon d'armée populaire. Ses talents d'organisateur et sa stricte orthodoxie lui valent les portefeuilles de l'Intérieur (1952-1955) et de la Défense (1956-1960). En 1964, il devient Premier ministre puis, en 1973, il assume la charge de chef de l'État, qu'il doit cependant céder trois ans plus tard à Honecker. Même s'il redevient chef du gouvernement pour treize autres années, Stoph en a éprouvé de l'amertume et de la rancune. En octobre 1989, il tient enfin sa revanche.

Egon KRENZ

Issu d'une famille d'artisans de Poméranie, Egon Krenz est le type même de l'apparatchik qui effectue sa carrière au sein des Jeunesses communistes (FDJ) qu'il rejoint dès l'âge de 16 ans et qu'il dirige, comme Honecker, pendant dix ans. Après trois années de formation à l'école du Parti à Moscou, son ascension s'opère à l'ombre de Honecker dont il est l'un des plus fervents soutiens. Il devient en 1973 membre du Comité central du SED et entre en 1983 au Politburo. L'année suivante, il est désigné vice-président du Conseil d'État (présidence collective de la République) : il passe alors pour le dauphin désigné de Honecker.

Erich MIELKE

Mielke voit le jour en 1907 dans le quartier ouvrier de Wedding. Il adhère au KPD à 18 ans. À partir de 1928, il est reporter au journal du Parti. En même temps, il fait partie d'une milice armée communiste qui se bat contre les SA et fomente des expéditions punitives contre la police réactionnaire, dont il abat deux membres en 1931. Réfugié à Moscou, il fréquente l'École supérieure Lénine où lui est dispensée une solide formation politique et militaire qu'il applique pendant la guerre d'Espagne. Au sein des Brigades internationales, il fait office de commissaire politique, en charge notamment des purges. Il passe ensuite en France où il rejoint la direction clandestine du PCF. Arrêté, il est contraint en 1944 de travailler pour l'organisation Todt. En juillet 1945, il retourne à Berlin. Adjoint du ministre de la Sécurité d'État (Stasi) dès 1953, il lui succède quatre ans plus tard. Il détient ce portefeuille pendant trente-deux ans, devenant le deuxième homme le plus puissant de RDA. En 1976, il est admis au Politburo. L'aspect bonhomme d'Erich Mielke, un visage rond sur un corps trapu, donne l'impression d'un fonctionnaire ordinaire. Mais le regard froid trahit le Torquemada. C'est un fanatique de la persécution, un professionnel du soupçon, un expert en surveillance, qui fait régner la terreur au quotidien.

Günter MITTAG

Né en 1926, le Poméranien Günter Mittag devient cheminot comme son père ; il passe les deux dernières années de la guerre dans un régiment de défense antiaérienne. Il rejoint le SED dès sa fondation. Il supervise à partir de 1953 la section Transports du Comité central. En 1966, il intègre le Politburo dont il dirige dix ans plus tard la commission économique. À ce titre, il est le maître de l'économie planifiée, régnant sur un immense empire de 22 ministères, 224 combinats et 3 526 entreprises. Atteint d'un grave diabète, Mittag est amputé des deux jambes. La maladie accentue les traits de son caractère. Ses manières grossières, son goût de l'intrigue, son cynisme cassant, son avidité de pouvoir lui confèrent une réputation exécrable.

Günter SCHABOWSKI

Toute l'adolescence de ce Poméranien, né en 1929, se déroule sur fond de guerre, ce qui motive son engagement communiste qu'il manifeste comme journaliste, à la tête du quotidien du Parti,Neues Deutschland. Son ascension professionnelle se traduit par des promotions dans le SED : au Comité central en 1981, au Politburo en 1984. L'année suivante, il occupe la position influente de premier secrétaire du Parti à Berlin-Est. S'exprimant avec un léger accent berlinois qui lui confère une certaine impertinence et une jovialité – ce qui compense un regard de chien battu –, Schabowski sait faire preuve d'ouverture.

Hans MODROW

Ce Poméranien est à 17 ans incorporé à la fin de la guerre dans une unité combattante. Fait prisonnier par l'Armée rouge, il passe quatre ans en URSS. À son retour, il s'inscrit au SED, au sein duquel il fait une rapide ascension, tout en achevant des études d'économie. En 1967, il intègre le Comité central du Parti et à partir de 1973, il prend en charge le SED à Dresde et s'investit dans le développement d'une ville délaissée par le pouvoir berlinois. Il acquiert la réputation d'un homme simple et sportif et soigne une image de dirigeant de proximité. Ne profitant pas des privilèges de la nomenklatura, il est crédible dans le rôle du rénovateur.

Heinz KESSLER

Simple soldat au début de la Seconde Guerre mondiale, ce Silésien, qui a grandi dans un milieu communiste, déserte au moment de l'invasion de l'URSS et rejoint l'Armée rouge. De retour en Allemagne, il participe à la fondation de la FDJ. De cette époque date son amitié avec Honecker. Son ascension militaire et politique est fulgurante : dès 1946, il fait partie du Comité central du SED et dès 1952, il est bombardé général, à l'âge de 32 ans. Pendant près de trente ans, il est vice-ministre de la Défense, avant de devenir lui-même ministre en 1985. L'année suivante, il entre au Politburo. C'est un homme renfermé, qui professe une stricte orthodoxie, voyant partout la main de l'ennemi de classe.

Fritz STRELETZ

Personnage influent, Streletz est un militaire de carrière. Dès l'âge de 15 ans, il est élève d'une école de sous-officiers, avant de rejoindre une unité d'infanterie avec laquelle il est fait prisonnier par les Soviétiques. Après trois ans de captivité, il rentre en Allemagne où il sert d'abord dans la police populaire, puis dans la nouvelle armée nationale. Après deux séjours de formation en URSS, il obtient, en 1964, le grade de général. À partir de 1979, il est vice-ministre de la Défense, ainsi que l'adjoint du commandant en chef des forces du pacte de Varsovie.

Friedrich DICKEL

Dickel est un militant communiste aguerri, arrêté deux fois sous Hitler, combattant en Espagne, agent des services secrets soviétiques à Shanghai. Après la guerre, il occupe en RDA des fonctions dirigeantes, d'abord au sein de la police, puis de l'armée. En tant que vice-ministre de la Défense, il prend part, en août 1961, à l'opération « Mur ». Illustration de l'imbrication des structures de sécurité en RDA, il passe en 1963 de la Défense à ...
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