- EAN13
- 9782748905007
- Éditeur
- Agone
- Date de publication
- 04/11/2022
- Collection
- Contre-feux
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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À bas la presse bourgeoise !
Deux siècles de critique anticapitaliste des médias. De 1836 à nos jours
Dominique Pinsolle
Agone
Contre-feux
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782748905007
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La liberté de la presse a ceci de commun avec la République qu’elle est
aujourd’hui défendue même par les forces politiques qui ont le plus férocement
ferraillé contre elle dans un passé pas si lointain. Les avocats de la
critique de la presse, eux, sont beaucoup moins nombreux. Passe encore de
flétrir l’autoritarisme d’un magnat tout-puissant. Mais au-delà ? Suggérer
qu’il n’y aura pas de liberté de la presse tant que les médias sont accaparés
par une minorité fortunée suscitera des regards suspicieux : complotisme ?...
À l’heure des amalgames faciles, rappeler que la lutte pour la liberté de la
presse a aussi remis en cause, parfois avec fracas, le pouvoir de ses
propriétaires, n’est pas inutile. Car à trop attribuer aux seuls libéraux les
acquis de ce combat, on en oublierait presque que ce dernier avait aussi
partie liée avec la lutte des classes.
Contre la « presse bourgeoise » possédée par ceux qui cherchent à s’enrichir
encore davantage, des intellectuels, des journalistes, des hommes politiques,
des syndicalistes et une infinité de militants anonymes ont écrit, débattu,
fait grève, imaginé des manières plus démocratiques de produire de
l’information.
La concentration actuelle des grands médias entre les mains d’une poignée de
grandes fortunes suffit à évaluer les limites de leurs mobilisations. Mais ces
dernières n’en ont pas moins marqué l’histoire de la presse, en menant sur le
terrain économique un combat loin d’être terminé.
Historien à l’université de Bordeaux Montaigne, Dominique Pinsolle travaille
sur l’histoire de la communication et du mouvement ouvrier et écrit
régulièrement pour Le Monde diplomatique.
Il a notamment publié Le Matin (1884-1944). Une presse d’argent et de chantage
(PUR, 2012).
aujourd’hui défendue même par les forces politiques qui ont le plus férocement
ferraillé contre elle dans un passé pas si lointain. Les avocats de la
critique de la presse, eux, sont beaucoup moins nombreux. Passe encore de
flétrir l’autoritarisme d’un magnat tout-puissant. Mais au-delà ? Suggérer
qu’il n’y aura pas de liberté de la presse tant que les médias sont accaparés
par une minorité fortunée suscitera des regards suspicieux : complotisme ?...
À l’heure des amalgames faciles, rappeler que la lutte pour la liberté de la
presse a aussi remis en cause, parfois avec fracas, le pouvoir de ses
propriétaires, n’est pas inutile. Car à trop attribuer aux seuls libéraux les
acquis de ce combat, on en oublierait presque que ce dernier avait aussi
partie liée avec la lutte des classes.
Contre la « presse bourgeoise » possédée par ceux qui cherchent à s’enrichir
encore davantage, des intellectuels, des journalistes, des hommes politiques,
des syndicalistes et une infinité de militants anonymes ont écrit, débattu,
fait grève, imaginé des manières plus démocratiques de produire de
l’information.
La concentration actuelle des grands médias entre les mains d’une poignée de
grandes fortunes suffit à évaluer les limites de leurs mobilisations. Mais ces
dernières n’en ont pas moins marqué l’histoire de la presse, en menant sur le
terrain économique un combat loin d’être terminé.
Historien à l’université de Bordeaux Montaigne, Dominique Pinsolle travaille
sur l’histoire de la communication et du mouvement ouvrier et écrit
régulièrement pour Le Monde diplomatique.
Il a notamment publié Le Matin (1884-1944). Une presse d’argent et de chantage
(PUR, 2012).
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