- EAN13
- 9782140245176
- Éditeur
- L'Harmattan
- Date de publication
- 26/01/2023
- Collection
- Univers musical
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Opéra : art passéiste ou visionnaire ?
de la Scala au Cinérama
Francis Cisco Gayte
L'Harmattan
Univers musical
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782140245176
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
30.99
Autre version disponible
-
Papier - L'Harmattan 39,00
Le tournant du siècle à peine franchi, de grands compositeurs d'opéras comme
Richard Strauss ou Pietro Mascagni s'intéressaient à cette nouvelle forme
d'expression appelée cinématographe. Les premiers créateurs sur pellicule,
eux, puisaient dans le corpus des opéras franco-italiens pour élaborer des
scénarios susceptibles d'attirer un large public. Certains mélomanes
passionnés et critiques professionnels rechignaient à cautionner ce mariage
hybride, usant de nombreux arguments. Le plus radical revendiquait un droit de
« propriété privée » sur l'opéra, ses parures et ses dorures. Le cinéma,
c'était bon pour le peuple, pas pour les connaisseurs patentés Mais peu à
peu, il se libérait des foires et du grand-guignol pour prétendre à un
véritable statut artistique, un septième art qui allait rapidement phagocyter
les six précédents Au moment où les expressions musicales sont transmutées
par les technologies refondatrices de l'image et du son, où se dirige
aujourd'hui cet art hérité des sociétés aristo-bourgeoises des siècles passés
? vers une mort annoncée, ou vers une renaissance paradoxale ?
*[XIXe]: Dix-neuvième
Richard Strauss ou Pietro Mascagni s'intéressaient à cette nouvelle forme
d'expression appelée cinématographe. Les premiers créateurs sur pellicule,
eux, puisaient dans le corpus des opéras franco-italiens pour élaborer des
scénarios susceptibles d'attirer un large public. Certains mélomanes
passionnés et critiques professionnels rechignaient à cautionner ce mariage
hybride, usant de nombreux arguments. Le plus radical revendiquait un droit de
« propriété privée » sur l'opéra, ses parures et ses dorures. Le cinéma,
c'était bon pour le peuple, pas pour les connaisseurs patentés Mais peu à
peu, il se libérait des foires et du grand-guignol pour prétendre à un
véritable statut artistique, un septième art qui allait rapidement phagocyter
les six précédents Au moment où les expressions musicales sont transmutées
par les technologies refondatrices de l'image et du son, où se dirige
aujourd'hui cet art hérité des sociétés aristo-bourgeoises des siècles passés
? vers une mort annoncée, ou vers une renaissance paradoxale ?
*[XIXe]: Dix-neuvième
S'identifier pour envoyer des commentaires.