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    6 novembre 2021

    "On ne sait jamais au détour de quel sentier l'enfance, soudain, vous sautera au visage."

    A la recherche des secrets de l'artiste et de sa puissance vitale, l'auteure suit les traces de ses éclats : du viol paternel à 11 ans aux éblouissantes Nanas, des tirs d'Amazone au Jardin des Tarots, elle étudie son art de la métamorphose et sa magie réparatrice. Une icône de la révolte féministe et une figure singulière de créatrice, jusqu'à l'utopie ultime du Jardin de Toscane, un espace où vivre, rêver et respirer ensemble.


  • Conseillé par
    11 septembre 2021

    Pour le plaisir de redécouvrir sous un jour particulier une œuvre foisonnante !

    Saint Phalle Monter en enfance n’est pas une biographie comme les autres car Gwenaëlle Aubry procède à l’analyse de sa dernière œuvre, en révèle les liens, les perspectives avec son histoire intime, sa personnalité et ses révoltes.
    Gwenaëlle Aubry arpente Le Jardin des Tarots pendant sept jours à la recherche de la petite fille, Marie-Agnès, un des véritables prénoms de Niki de Saint Phalle. Cette enfant est marquée par la violence, les conventions et les exigences, notamment de son milieu social, mais aussi de la quête de liberté et de provocation qu’elle a su poursuivre pour affirmer son indépendance.
    Le jardin des Tarots situé en Toscane, il est l’incarnation du rêve de l’artiste depuis sa jeunesse. En effet, avec son premier mari, Harry Williams, Niki de saint Phalle avait visité l’Europe. Elle était tombée en extase dans le Parc Güell de Gaudi à Barcelone. Elle en avait même ramené la technique de Trencadis associée à la peinture projetée.
    Décrite comme une matrice, ce jardin ésotérique s’inspire des vingt-huit figures du Tarot divinatoire. Il est constitué d’immenses sculptures de mosaïque. Elles représentent tour à tour des formes qui font la synthèse de son désir de création, de ses préoccupations de femme, de son histoire et de ses révoltes.
    Conçu pour être un lieu où les enfants s’amusent, y éclatent de rire, affolés par ces géants si fragiles qui scintillent au soleil. Ils rappellent les contes et légendes qui font tellement peur qu’on en éclate de rire pour la conjurer. De cette enfance, Gwenaëlle Aubry affirme « sans doute sait-elle que ce ne sont pas les monstres qui pourchassent les enfants, mais que l’enfance est elle-même le monstre auquel on tente, sa vie entière, d’échapper. »!
    Ce jardin se découvre par un sentier courant de formes en formes. Gwenaëlle Aubry les décrit, les relie pour en découvrir les détails associant les différents écrits personnels de l’artiste, les événements de sa vie mais aussi ses performances et autres installations. Comme une toile d’araignée, l’écrivaine replace le tout dans l’ensemble de son œuvre détaillant les influences. L’expérience Dada n’est pas des moindres ( » que chaque homme crie ; il y a un grand travail destructif, négatif à accomplir. Balayer, nettoyer »). Elle y ajoute le Facteur Cheval, l’ami Marcel Duchamp mais aussi Bosch et le Douanier Rousseau.
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    https://vagabondageautourdesoi.com/2021/09/11/gwenaelle-aubry/