Le temps des orphelins

Laurent Sagalovitsch

Buchet-Chastel

  • Conseillé par
    13 octobre 2019

    Et Dieu, où était-il ?

    Il n’en finit plus d’interroger l’holocauste « incapable, peut-être, d’écrire
    sur autre chose…ni par sadisme, ni par opportunisme », admet le romancier.
    Après « Vera Kaplan » paru en 2016, Laurent Sagalovitsch poursuit son travail
    de mémoire en mettant en scène Daniel Shapiro, un jeune rabbin new-yorkais qui
    s’est engagé auprès des forces alliées.

    Tandis que sa femme, Ethel, enceinte au moment de son départ pour le vieux
    continent, lui envoie de longues lettres narrant le quotidien sans lui, lui
    apprenant même la naissance de leur enfant « je ne t’ai rien dit (…), je
    savais que tu renoncerais à ton projet (…) ». Cette annonce, l’aumônier la
    recevra alors qu’il vient de s’attacher à un orphelin, trouvé par l’armée des
    libérateurs dans le camp d’Ohrdruf, en Allemagne. Les lettres d’Ethel sont une
    respiration dans la lecture de ce roman sombre. Comment pourrait-il en être
    autrement alors que le jeune rabbi (ainsi l’appellent les soldats) se prend en
    pleine figure l’atrocité des camps d’extermination.

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  • Conseillé par
    21 août 2019

    camp de concentration

    Le roman s’ouvre sur la lettre d’Ethel, sa femme, qui raconte sa vie depuis le départ de son mari. Ses lettres viendront ponctuer le récit, offrant un bol d’air bienvenu.

    Car avec Daniel, nous plongeons petit à petit dans l’enfer des camps ainsi que dans l’enfer du doute.

    L’éternelle question : Comment Dieu a-t-il pu laisser faire cela ? est traitée avec force dans ce livre. Petit à petit, le rabbin en vient à douter. Lui qui n’est rabbin que pour faire plaisir à son père voit sa foi ébranlée par tant de cruauté.

    Toute la force de ce livre réside dans le fait de m’avoir fait sentir cette double descente aux enfers.

    Heureusement, un enfant vient prendre la main de Daniel, et celle du lecteur également.

    Et que dire de cette fin qui m’a laissée sur le carreau.

    Un roman puissant, qui m’a laissé le temps de m’installer dans le récit, pour mieux me laisser suspendue à la dernière page.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la couverture écossaise que Daniel pose sur les épaules du garçon.

    https://alexmotamots.fr/le-temps-des-orphelins-laurent-sagalovitsch/