- EAN13
- 9782359300697
- ISBN
- 978-2-35930-069-7
- Éditeur
- Les points sur les i
- Date de publication
- 17/10/2012
- Collection
- LES MOUTONS NOI
- Nombre de pages
- 140
- Dimensions
- 21 x 14,8 x 0,5 cm
- Poids
- 200 g
- Fiches UNIMARC
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Le plus vieux "métier" du monde ?
Autres contributions de Claudine Legardinier, Caroline Dewaele
Les points sur les i
Les Moutons Noi
Il n’est pas un sujet qui soit plus porteur de clichés, de stéréotypes et de complaisance que la prostitution. Malgré des avancées réelles et l’apparition – enfin – du sujet au calendrier politique, on est souvent tenté de croire que la pensée n’a pas évolué depuis 25 siècles. Mal nécessaire, plus vieux métier du monde, besoins irrépressibles, rien ne nous est épargné. C’est que la prostitution touche à des points douloureux : le sexe, l’argent et le pouvoir.
Repeinte en rose par le capitalisme libéral pour des raisons sonnantes et trébuchantes,maquillée glamour, cette vieillerie machiste fait de la résistance. Une union sacrée, solidement arc boutée sur le « choix » des prostitué-e-s, protège avec virulence le « droit » séculaire des clients, apparemment vital et intemporel. Pendant ce temps, l’Europe proxénète arrive à nos portes et les bordels industriels à nos frontières.
L’emploi de « travailleuse du sexe » s’inscrit dans les esprits et les syndicats de clients dans le paysage social. Une voie royale pour l’hyperprofit. Mais pour qui et à quel prix ? Et quid des raisons qui enferment un nombre croissant de femmes – et d’hommes – de plus en plus jeunes, dans pareille impasse ? Incarnation de l’inégalité entre les femmes et les hommes, huis clos où s’exercent toutes les violences, la prostitution est porteuse d’enjeux considérables : pour les rapports femmes/hommes, pour l’image et le statut des femmes dans nos sociétés, pour la lutte contre la marchandisation de nos vies.
Il est urgent de sortir des vieux schémas, d’extraire la sexualité du champ du marché et de faire advenir de nouveaux rapports humains ; une révolution culturelle, pas moins. Il se trouve que cette révolution est en marche. Une société sans prostitution est désormais la ligne d’horizon. Utopie ? Oui, au sens de Victor Hugo, pour qui « l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain. »
Repeinte en rose par le capitalisme libéral pour des raisons sonnantes et trébuchantes,maquillée glamour, cette vieillerie machiste fait de la résistance. Une union sacrée, solidement arc boutée sur le « choix » des prostitué-e-s, protège avec virulence le « droit » séculaire des clients, apparemment vital et intemporel. Pendant ce temps, l’Europe proxénète arrive à nos portes et les bordels industriels à nos frontières.
L’emploi de « travailleuse du sexe » s’inscrit dans les esprits et les syndicats de clients dans le paysage social. Une voie royale pour l’hyperprofit. Mais pour qui et à quel prix ? Et quid des raisons qui enferment un nombre croissant de femmes – et d’hommes – de plus en plus jeunes, dans pareille impasse ? Incarnation de l’inégalité entre les femmes et les hommes, huis clos où s’exercent toutes les violences, la prostitution est porteuse d’enjeux considérables : pour les rapports femmes/hommes, pour l’image et le statut des femmes dans nos sociétés, pour la lutte contre la marchandisation de nos vies.
Il est urgent de sortir des vieux schémas, d’extraire la sexualité du champ du marché et de faire advenir de nouveaux rapports humains ; une révolution culturelle, pas moins. Il se trouve que cette révolution est en marche. Une société sans prostitution est désormais la ligne d’horizon. Utopie ? Oui, au sens de Victor Hugo, pour qui « l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain. »
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