Mal faire, dire vrai, Fonction de l'aveu en justice - cours de Louvain, 1981
EAN13
9782875580405
ISBN
978-2-87558-040-5
Éditeur
Presses universitaires de Louvain
Date de publication
Collection
Hors collection (Presses universitaires de Louvain)
Nombre de pages
395
Dimensions
24 x 16 x 5,4 cm
Poids
611 g
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Mal faire, dire vrai

Fonction de l'aveu en justice - cours de Louvain, 1981

Presses universitaires de Louvain

Hors collection (Presses universitaires de Louvain)

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Aux mois d'avril et de mai 1981, Michel Foucault prononce un cours qu'il
intitule _Mal faire, dire vrai. Fonction de l'aveu en justice_. Il y poursuit
l'élaboration de la notion de gouvernement par la vérité, introduite en
janvier 1979 dans _La naissance de la biopolitique_ puis reprise en janvier
1980 dans _Le gouvernement des vivants_ pour donner un contenu positif et
différencié à la notion de savoir-pouvoir et opérer par rapport à celle
d'idéologie dominante un second déplacement.

Le cours est la trace d'un engagement militant : le fruit de l'alliance nouée
avec des juristes radicaux, sous l'égide de l'École de criminologie de
l'Université catholique de Louvain, à l'occasion d'un projet de révision du
code pénal en vigueur en Belgique. Adressé à un public de juristes et de
criminologues, il replace l'analyse du développement de l’aveu pénal dans
l’histoire plus générale des technologies du sujet et examine diverses
techniques par lesquelles l’individu est amené, soit par lui-même, soit avec
l’aide ou sous la direction d’un autre, à se transformer et à modifier son
rapport à soi. D’entrée de jeu, Michel Foucault annonce que le problème qui
l’occupe a deux aspects. Politique : « savoir comment l’individu se trouve
lié, et accepte de se lier au pouvoir qui s’exerce sur lui ». Philosophique :
« savoir comment les sujets sont effectivement liés dans et par les formes de
véridiction où ils s’engagent ».

Ainsi conçues, les leçons peuvent se lire comme une suite donnée à _Surveiller
et punir_ ou comme une première esquisse de l’analyse de la _parrêsia_ et des
formes alêthurgiques développée dans _Le courage de la vérité_. Avec le sujet
avouant, ce n’est pas seulement le thème du dire vrai qui est introduit. Parce
que les formes de véridiction ont partie liée avec l’assujettissement et la
déprise de soi, c’est aussi la question de ce qui s’en déduit pour la
philosophie critique – qu’en l’occurrence, Michel Foucault met en œuvre, à la
croisée de l’activité pratique et de l’activité théorique, de la politique et
de l’éthique.

_« On parle souvent de la récente domination de la science ou de
l’uniformisation technique du monde moderne. Disons que c’est là la question
du "positivisme", au sens comtien du terme, et peut-être vaudrait-il mieux
associer à ce thème le nom de Saint-Simon. Je voudrais évoquer, pour y loger
les analyses que je vous propose, un_ contre-positivisme _qui n’est pas le
contraire du positivisme, plutôt son contrepoint. Il se caractériserait par l’
étonnement devant la très ancienne multiplication et prolifération du dire
vrai, la dispersion des régimes de véridiction dans des sociétés comme les
nôtres. »_

Cet ouvrage, coédité par les Presses universitaires de Louvain et University
of Chicago Press, est le fruit d’une collaboration entre l’École de
criminologie de l’Université catholique de Louvain et University of Chicago.
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