- EAN13
- 9782920949409
- Éditeur
- Département des littératures de l’Université Laval
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Études littéraires, volume 40, numéro 2, été 2009
De la pioche à la plume
Isabelle Morlin, Catherine Parayre, Sylvain David, Marie-Josée Charest, Baptiste Franceschini, Sophie Pelletier, Delphine Rumeau, Michel Lacroix, David Vrydaghs, Jonathan Livernois
Département des littératures de l’Université Laval
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782920949409
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
8.50
Inspiration spontanée ou écriture travaillée ? Génie ou tâcheron ? Ces images
contrastées de l’écrivain et de l’acte d’écriture suffisent à montrer combien
l’activité littéraire se pense avec ou contre le travail, combien
l’interrogation sur le métier d’écrivain est aussi, tout simplement, une
interrogation sur le métier. L’imaginaire du labeur et celui de l’activité de
l’écrivain sont si fortement intriqués qu’il est difficile de savoir lequel
engendre l’autre d’un point de vue chronologique ou logique. D’une part,
l’écrivain conçoit son activité en relation avec une représentation imaginaire
du travail, d’autre part, lorsqu’il représente le labeur, il s’exprime depuis
le lieu – imaginaire, lui aussi – qui correspond à la conception qu’il se fait
de son rôle dans la cité. Ces deux représentations fluctuent donc ensemble,
dans un mouvement dynamisé par diverses ambitions : élaborer un art poétique,
maîtriser la représentation publique de soi, légitimer l’activité d’écrivain,
se positionner dans le champ de production culturelle. Le labeur a longtemps
été l’objet de représentations au sein de la production littéraire occidentale
et le lieu d’élaboration de singularités scripturales et éthiques. Les
collaborateurs de ce dossier ont eu l’audace de tenir un double pari : donner
à lire et à comprendre ces singularités, tout en les rapportant à des enjeux
pérennes. Dans les pages de ce numéro d’Études littéraires, on se figurera,
par exemple, Chrétien de Troyes en semeur, Pablo Neruda en ouvrier ou encore
Huysmans en orfèvre. On s’interrogera avec Céline sur le « travail » de
promotion médiatique auquel doit se livrer l’auteur. On s’étonnera aussi du
rôle central qu’a pu avoir la conception du labeur dans les dissensions au
sein du groupe surréaliste.
contrastées de l’écrivain et de l’acte d’écriture suffisent à montrer combien
l’activité littéraire se pense avec ou contre le travail, combien
l’interrogation sur le métier d’écrivain est aussi, tout simplement, une
interrogation sur le métier. L’imaginaire du labeur et celui de l’activité de
l’écrivain sont si fortement intriqués qu’il est difficile de savoir lequel
engendre l’autre d’un point de vue chronologique ou logique. D’une part,
l’écrivain conçoit son activité en relation avec une représentation imaginaire
du travail, d’autre part, lorsqu’il représente le labeur, il s’exprime depuis
le lieu – imaginaire, lui aussi – qui correspond à la conception qu’il se fait
de son rôle dans la cité. Ces deux représentations fluctuent donc ensemble,
dans un mouvement dynamisé par diverses ambitions : élaborer un art poétique,
maîtriser la représentation publique de soi, légitimer l’activité d’écrivain,
se positionner dans le champ de production culturelle. Le labeur a longtemps
été l’objet de représentations au sein de la production littéraire occidentale
et le lieu d’élaboration de singularités scripturales et éthiques. Les
collaborateurs de ce dossier ont eu l’audace de tenir un double pari : donner
à lire et à comprendre ces singularités, tout en les rapportant à des enjeux
pérennes. Dans les pages de ce numéro d’Études littéraires, on se figurera,
par exemple, Chrétien de Troyes en semeur, Pablo Neruda en ouvrier ou encore
Huysmans en orfèvre. On s’interrogera avec Céline sur le « travail » de
promotion médiatique auquel doit se livrer l’auteur. On s’étonnera aussi du
rôle central qu’a pu avoir la conception du labeur dans les dissensions au
sein du groupe surréaliste.
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