- EAN13
- 9782763746753
- Éditeur
- Presses de l'Université Laval
- Date de publication
- 22/11/2023
- Collection
- Patrimoine en mouvement
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Musique et dévotion dans la mission jésuite du Canada
Sources, histoire et répertoire du petit motet et du cantique spirituel savant chez les Abénaquis de Nouvelle-France
Paul-André Dubois
Presses de l'Université Laval
Patrimoine en mouvement
Livre numérique
Autre version disponible
Apparu dès le bas Moyen Âge, le motet fleurit en Europe à l’époque de la
Réforme catholique, au moment même où les zélateurs de la dévotion
eucharistique appellent de leurs vœux un chant qui puisse contribuer à l’éclat
de la liturgie en conciliant piété, expression et beauté. Écrit selon les
canons esthétiques de la musique vocale savante en vogue dans la France de
Louis XIV, le petit motet offre une variété de formes et de couleurs qui en
font un genre unique au sein du vaste répertoire de la musique religieuse
latine. Son inscription historique dans la mission abénaquise demeure un
phénomène encore peu connu qui interpelle autant l’historien que le
musicologue. Histoire singulière dont le récit risque d’en étonner plus d’un,
la pratique du petit motet dans la mission canadienne confronte des univers
esthétiques que rien n’unit de prime abord, de même qu’elle met en scène des
acteurs aux profils des plus divers, tous portés par les aspirations
artistiques, religieuses et politiques de leur temps. Placée sous la gouverne
des Jésuites dès sa formation dans le dernier quart du XVIIe siècle, la
mission de Saint-François de Sales est le théâtre d’une pratique vocale où le
chant polyphonique en motet se déploie, grâce à l’action du père Vincent
Bigot, et surtout du père Joseph Aubery, faisant de ce lieu un petit Paraguay
canadien l’espace de quelques dizaines d’années. Le répertoire musical qui y
est introduit par ces missionnaires tout comme sa signification dans le vécu
des Autochtones chrétiens de ce temps lointain sont au cœur de cet ouvrage,
dont le propos oscille entre l’histoire et la musicologie, entre les rouages
parfois grinçants de l’expérience coloniale et la sublime beauté de la
musique.
Réforme catholique, au moment même où les zélateurs de la dévotion
eucharistique appellent de leurs vœux un chant qui puisse contribuer à l’éclat
de la liturgie en conciliant piété, expression et beauté. Écrit selon les
canons esthétiques de la musique vocale savante en vogue dans la France de
Louis XIV, le petit motet offre une variété de formes et de couleurs qui en
font un genre unique au sein du vaste répertoire de la musique religieuse
latine. Son inscription historique dans la mission abénaquise demeure un
phénomène encore peu connu qui interpelle autant l’historien que le
musicologue. Histoire singulière dont le récit risque d’en étonner plus d’un,
la pratique du petit motet dans la mission canadienne confronte des univers
esthétiques que rien n’unit de prime abord, de même qu’elle met en scène des
acteurs aux profils des plus divers, tous portés par les aspirations
artistiques, religieuses et politiques de leur temps. Placée sous la gouverne
des Jésuites dès sa formation dans le dernier quart du XVIIe siècle, la
mission de Saint-François de Sales est le théâtre d’une pratique vocale où le
chant polyphonique en motet se déploie, grâce à l’action du père Vincent
Bigot, et surtout du père Joseph Aubery, faisant de ce lieu un petit Paraguay
canadien l’espace de quelques dizaines d’années. Le répertoire musical qui y
est introduit par ces missionnaires tout comme sa signification dans le vécu
des Autochtones chrétiens de ce temps lointain sont au cœur de cet ouvrage,
dont le propos oscille entre l’histoire et la musicologie, entre les rouages
parfois grinçants de l’expérience coloniale et la sublime beauté de la
musique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.