- EAN13
- 9782753587526
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 27/09/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les disputes et la conversion religieuse de l’Antiquité au XVIIe siècle
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753587526
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Au début du xviie siècle, un polémiste averti lançait à son auditoire, mi-
protestant mi-catholique, cette sentence lapidaire : « Aujourd’huy, les
disputes se réduisent à disputer comment il faut disputer. » Pour notre
controversiste désabusé, dans ces rencontres entre théologiens, les moyens
mangeaient la fin, les débats s’éternisant dans d’interminables disputes sur
les conditions de la dispute. C’est de cette remarque – récurrente – qu’ont
germé l’idée de ce livre et la volonté d’élargir le questionnement à des
époques plus anciennes : à quoi bon ces rencontres répétées entre théologiens
quand la conversion de l’adversaire semble si rarement le fruit des débats ? À
nos yeux, l’amer constat que dresse ce théologien – des rencontres
interreligieuses infécondes – n’est pas à attribuer à une quelconque myopie.
Ce qu’il pointe est plus profond, plus essentiel. Il signale des enjeux
alternatifs, il met sur la piste d’autres fonctions, moins évidentes ou moins
assumées, des disputes interreligieuses. De ces grands débats, qui pensait
vraiment sortir gagnant ? qui pouvait sérieusement se dire convaincu ? À
partir de là, que recherchaient les acteurs de ces multiples scènes sans issue
?
protestant mi-catholique, cette sentence lapidaire : « Aujourd’huy, les
disputes se réduisent à disputer comment il faut disputer. » Pour notre
controversiste désabusé, dans ces rencontres entre théologiens, les moyens
mangeaient la fin, les débats s’éternisant dans d’interminables disputes sur
les conditions de la dispute. C’est de cette remarque – récurrente – qu’ont
germé l’idée de ce livre et la volonté d’élargir le questionnement à des
époques plus anciennes : à quoi bon ces rencontres répétées entre théologiens
quand la conversion de l’adversaire semble si rarement le fruit des débats ? À
nos yeux, l’amer constat que dresse ce théologien – des rencontres
interreligieuses infécondes – n’est pas à attribuer à une quelconque myopie.
Ce qu’il pointe est plus profond, plus essentiel. Il signale des enjeux
alternatifs, il met sur la piste d’autres fonctions, moins évidentes ou moins
assumées, des disputes interreligieuses. De ces grands débats, qui pensait
vraiment sortir gagnant ? qui pouvait sérieusement se dire convaincu ? À
partir de là, que recherchaient les acteurs de ces multiples scènes sans issue
?
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