- EAN13
- 9782384420728
- Éditeur
- La Gibecière à Mots
- Date de publication
- 06/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782384420728
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1.99
Théophile Gautier (1811-1872)
"La marquise de Champrosé est à sa toilette ; ses femmes l’accommodent. Le
galant édifice de sa coiffure touche à sa fin. Des houppes de cygne s’échappe
un nuage de poudre à la maréchale dont la marquise préserve ses yeux en tenant
cachée sa charmante figure dans un cornet de maroquin vert-pomme, au grand
désespoir de M. l’abbé, qui proteste contre cette éclipse.
Enfin l’opération est terminée ! Les cheveux blond cendré de la marquise,
relevés, en hérisson sur le sommet de la tête, crêpés en neige sur chaque
face, ont disparu sous cette poussière blanche qui s’allie si bien aux tons de
pastel de sa peau. Un long repentir, faiblement bouclé, descend le long de son
col et vient jouer sur sa poitrine un peu découverte.
Mme de Champrosé abaisse le fatal cornet, et son joli visage, frais comme une
rose pompon, apparaît dans tout son éclat ; l’abbé ne se sent pas d’aise, il
s’est levé brusquement de la duchesse où il était étendu et papillonne dans la
chambre.
Dans sa joie, il heurte les meubles, renverse les porcelaines, gêne les
femmes, fait japper le petit chien et glapir le sapajou effrayés de sa
turbulence ; il jette au loin le malencontreux cornet, qu’il appelle
l’éteignoir des grâces, et va se placer au bon point pour détailler les
charmes de la marquise."
La marquise de Champrosé s'ennuie... Elle décide de se grimer en grisette,
sous le nom de Jeannette, et accompagne sa femme de chambre au bal du Moulin
Rouge. Elle y fait la connaissance d'un provincial fraîchement arrivé à Paris
: Jean. Celui-ci tombe amoureux de Jeannette...
"La marquise de Champrosé est à sa toilette ; ses femmes l’accommodent. Le
galant édifice de sa coiffure touche à sa fin. Des houppes de cygne s’échappe
un nuage de poudre à la maréchale dont la marquise préserve ses yeux en tenant
cachée sa charmante figure dans un cornet de maroquin vert-pomme, au grand
désespoir de M. l’abbé, qui proteste contre cette éclipse.
Enfin l’opération est terminée ! Les cheveux blond cendré de la marquise,
relevés, en hérisson sur le sommet de la tête, crêpés en neige sur chaque
face, ont disparu sous cette poussière blanche qui s’allie si bien aux tons de
pastel de sa peau. Un long repentir, faiblement bouclé, descend le long de son
col et vient jouer sur sa poitrine un peu découverte.
Mme de Champrosé abaisse le fatal cornet, et son joli visage, frais comme une
rose pompon, apparaît dans tout son éclat ; l’abbé ne se sent pas d’aise, il
s’est levé brusquement de la duchesse où il était étendu et papillonne dans la
chambre.
Dans sa joie, il heurte les meubles, renverse les porcelaines, gêne les
femmes, fait japper le petit chien et glapir le sapajou effrayés de sa
turbulence ; il jette au loin le malencontreux cornet, qu’il appelle
l’éteignoir des grâces, et va se placer au bon point pour détailler les
charmes de la marquise."
La marquise de Champrosé s'ennuie... Elle décide de se grimer en grisette,
sous le nom de Jeannette, et accompagne sa femme de chambre au bal du Moulin
Rouge. Elle y fait la connaissance d'un provincial fraîchement arrivé à Paris
: Jean. Celui-ci tombe amoureux de Jeannette...
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