L'oeil médusé, La villa aux monstres du prince de Palagonia (1722-1788)
EAN13
9782370159939
Éditeur
Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud
Date de publication
Langue
français
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L'oeil médusé

La villa aux monstres du prince de Palagonia (1722-1788)

Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782370159939
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    3.99
De 1746 à 1788, près de Palerme, le prince de Palagonia fit décorer sa villa
de prodigieuses sculptures, de vertigineuses mises en scène, d'objets bigarrés
et singuliers, au point qu'elle fut célébrée en Europe comme le lieu de
l'absurde. Écoutons l'Écossais Brydone : « Le prince passa sa vie à enfanter
des monstres et chimères infiniment plus ridicules et plus bizarres que tous
les faiseurs de romans et de fictions de la chevalerie errants ». Et le Danois
Stolberg : « Sculptés dans la pierre, ces rêves d'un esprit malade produisent
un effet d'autant plus repoussant que leur créateur manquait d'imagination et
que ces idées pitoyables ont été mises en oeuvre par de mauvais artistes ».
Ami du prince, Villabianca note : « Sa villa déconcerte les plus sains
cerveaux. Le tout est, en substance, rêve d'un fiévreux. Pour de tels maux, la
magnificence a besoin d'un médecin ». Face à ces « abîmes où l'esprit humain
peut se précipiter », l'Allemand Bartels « éprouve une irrésistible sensation
de mélancolie ». Si Kniep, le dessinateur de Goethe, réprime malaisément son
désir de fuir, Hoüel, le peintre du roi de France, est pris de nausées.
Comparée à l'arche de Noé, au féerique château de Circé, au diabolique palais
d'Armide, à la chambre de Barbe-Bleue, à l'humour noir de Goya, ou aux arts
bruts et surréalistes, la villa bouleversa les idéaux classiques et baroques,
le néo-classicisme et les romantiques. Théâtre ineffable, elle résista
d'autant plus aux critères de jugements traditionnels que ses créations
n'étaient pas celles d'artistes réputés, mais d'artisans et de « bricoleurs »
qui matérialisaient le goût effréné du prince pour l'étrange, le grotesque et
l'éphémère. Composé d'une préface d'Alain Mothu, d'un essai, d'une anthologie
et d'illustrations de Valérie Guibert et d'Ettore Magno, ce livre explore une
oeuvre et un personnage fascinant.
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