Joachim et Caroline Murat
EAN13
9782262091040
Éditeur
Perrin (réédition numérique FeniXX)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Joachim et Caroline Murat

Perrin (réédition numérique FeniXX)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782262091040
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    9.49

  • Aide EAN13 : 9782262091057
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    9.49
C’est en 1800, à trente-trois ans, que Joachim Murat, douzième enfant d’une
modeste famille de la Bastide-Fortunière (près de Cahors), épousa Caroline,
dix-huit ans, la plus jeune sœur de Bonaparte. Sans son intervention musclée,
le coup d’État de Brumaire, où Napoléon jouait son avenir, aurait probablement
échoué. Michel Lacour-Gayet, avec rigueur et minutie, raconte, à partir de
sources nombreuses et les plus sûres, la trajectoire ambitieuse, fastueuse, et
finalement tragique, du plus brillant cavalier de l’Empereur et de son épouse,
une jeune femme intelligente et artiste, dont les écarts amoureux — qu’ils
soient dus à la passion ou simplement à l’intérêt — ne mirent jamais à mal le
profond attachement qu’elle portait à son mari. Maréchal et prince d’Empire en
1804, grand-duc de Berg en 1806, Murat, comme Caroline, aspirait à des
positions encore plus prestigieuses. Ambitionnant le trône de Pologne, puis
celui d’Espagne, ils durent « se contenter » de celui de Naples. Mais Murat se
voulait roi à part entière, et non simple vassal de l’Empire : c’était
répondre à l’aspiration profonde des Napolitains, mais aller à l’encontre des
vues de Napoléon. Ces conflits d’intérêt n’empêchèrent pas Murat de rejoindre
l’Empereur, pour commander sa cavalerie avec un incomparable brio au cours des
campagnes de 1812 et 1813, tandis que Caroline, à Naples, assurait la régence.
Quand les revers militaires vinrent confirmer que l’ambition de Napoléon était
allée trop loin, Murat le supplia de répondre aux offres des puissances
coalisées, qui auraient permis de sauver l’essentiel. Jamais Napoléon ne
répondit à ces appels. Murat et Caroline cherchèrent alors à sauver leur
royaume. Un revirement de dernière minute, lors des Cent-Jours, rejeta Murat
dans le camp de l’Empereur, mais il était trop tard. Son ambition de réaliser
l’unité italienne était elle-même prématurée. La fin de Murat est pathétique.
Réfugié en Provence, puis en Corse, il tenta l’impossible reconquête de son
merveilleux Naples. Le roi Bourbon, rétabli sur son trône, le fit fusiller.
Caroline lui survivra une quinzaine d’années, sous le nom de comtesse de
Lipona. Louis-Philippe, roi des Français, saura reconnaître ses mérites.

*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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