- EAN13
- 9782228914925
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Payot & Rivages)
- Date de publication
- 1987
- Collection
- Bibliothèque historique Payot
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Histoire du choléra en France : une peur bleue, 1832 et 1854
Patrice Bourdelais, Jean-Yves Raulot
FeniXX réédition numérique (Payot & Rivages)
Bibliothèque historique Payot
Livre numérique
Épidémiologique et médicale, l'histoire du choléra est aussi l'histoire
sociale d'un grand fléau. En 1832, lors de sa première manifestation en
France, il a tant frappé les esprits, qu'un néologisme, inspiré par le teint
du malade, en est issu, celui de peur bleue. Affolés par les premières
atteintes du mal, les gens s'enfuient alors loin des villes ou se terrent dans
leurs maisons. Les boutiques ou les ateliers se vident, les travaux des champs
sont délaissés, et les marchés ne sont plus guère fréquentés. Les pouvoirs
publics tentent de maintenir les règles essentielles de la vie sociale : ils
dirigent la prévention et la lutte contre la maladie, et ils organisent les
secours portés aux victimes. Depuis le XIXe siècle, favorisées par les
relations multipliées entre les continents, sept grandes pandémies se sont
ainsi succédé. L'analyse de leurs itinéraires et de leurs vecteurs a conduit
les auteurs à privilégier certaines hypothèses de propagation, puis à les
vérifier dans le cadre français. Ils illustrent ainsi comment l'étude d'un
passé-laboratoire peut rejoindre les plus récentes recherches
épidémiologiques, qu'il s'agisse du rôle des porteurs-sains dans la contagion,
ou du débat sur une prédisposition génétique au choléra. Face à un danger
énigmatique, la permanence des comportements humains apparaît avec évidence,
mais les mêmes angoisses et les mêmes questions contribuent aussi à
l'évolution de l'hygiène privée et publique, ainsi qu'à la médicalisation
accrue de la société.
sociale d'un grand fléau. En 1832, lors de sa première manifestation en
France, il a tant frappé les esprits, qu'un néologisme, inspiré par le teint
du malade, en est issu, celui de peur bleue. Affolés par les premières
atteintes du mal, les gens s'enfuient alors loin des villes ou se terrent dans
leurs maisons. Les boutiques ou les ateliers se vident, les travaux des champs
sont délaissés, et les marchés ne sont plus guère fréquentés. Les pouvoirs
publics tentent de maintenir les règles essentielles de la vie sociale : ils
dirigent la prévention et la lutte contre la maladie, et ils organisent les
secours portés aux victimes. Depuis le XIXe siècle, favorisées par les
relations multipliées entre les continents, sept grandes pandémies se sont
ainsi succédé. L'analyse de leurs itinéraires et de leurs vecteurs a conduit
les auteurs à privilégier certaines hypothèses de propagation, puis à les
vérifier dans le cadre français. Ils illustrent ainsi comment l'étude d'un
passé-laboratoire peut rejoindre les plus récentes recherches
épidémiologiques, qu'il s'agisse du rôle des porteurs-sains dans la contagion,
ou du débat sur une prédisposition génétique au choléra. Face à un danger
énigmatique, la permanence des comportements humains apparaît avec évidence,
mais les mêmes angoisses et les mêmes questions contribuent aussi à
l'évolution de l'hygiène privée et publique, ainsi qu'à la médicalisation
accrue de la société.
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