- EAN13
- 9782081360907
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 25/03/2015
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Nous avons été classiques. Il se peut que nous le soyons encore. Mais c’est
Poussin qui inventa le classicisme. Il le fit en proposant une solution aux
inquiétudes de son temps, qui sont parfois les nôtres, et en bâtissant, toile
après toile, un pays de peinture : l’Arcadie. Cette terre de l’âge d’or,
patrie des poètes et des lettrés, fut un enjeu esthétique, politique et
religieux. Elle est surtout l’espace dans lequel le peintre a pensé l’homme,
son innocence mythique et le dynamisme de son désir, sa condition historique
et sa place dans le paysage ordonné du monde. L’Arcadie se parcourt, et ce
voyage nous apprend à contempler. Il faut donc cheminer, une journée durant,
de la lumière matinale jusqu’au crépuscule de la représentation, emportée par
la nuit et la tempête. On rencontre en chemin des dieux et des héros, des
nymphes, des massacreurs et des infortunés, le Christ, la Charité. On aperçoit
des lacs qui s’ouvrent comme un oeil, l’immobilité d’une lumière idéale, des
bois enchantés et des mares où il ne faut pas se regarder. Et à la fin, nous
pourrons murmurer : moi aussi, j’ai été en Arcadie.
Poussin qui inventa le classicisme. Il le fit en proposant une solution aux
inquiétudes de son temps, qui sont parfois les nôtres, et en bâtissant, toile
après toile, un pays de peinture : l’Arcadie. Cette terre de l’âge d’or,
patrie des poètes et des lettrés, fut un enjeu esthétique, politique et
religieux. Elle est surtout l’espace dans lequel le peintre a pensé l’homme,
son innocence mythique et le dynamisme de son désir, sa condition historique
et sa place dans le paysage ordonné du monde. L’Arcadie se parcourt, et ce
voyage nous apprend à contempler. Il faut donc cheminer, une journée durant,
de la lumière matinale jusqu’au crépuscule de la représentation, emportée par
la nuit et la tempête. On rencontre en chemin des dieux et des héros, des
nymphes, des massacreurs et des infortunés, le Christ, la Charité. On aperçoit
des lacs qui s’ouvrent comme un oeil, l’immobilité d’une lumière idéale, des
bois enchantés et des mares où il ne faut pas se regarder. Et à la fin, nous
pourrons murmurer : moi aussi, j’ai été en Arcadie.
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